L’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, à la tête du pays entre 1999 et 2019, est décédé vendredi, des suites d’une longue maladie.
Très affaibli par un AVC survenu en 2013, ses apparitions se sont faites de plus en plus rares et son maintien en poste était régulièrement décrié par ceux qui remettaient en cause son aptitude à gouverner, au vu de la dégradation de son état de santé.
Pour autant, et malgré sa fragilité apparente, il a été, tout au long de son parcours politique, un homme fort de l’Algérie.
Né à Oujda en 1937, il était devenu député de Tlemcen en 1962, après l’indépendance de l’Algérie, avant d’être nommé ministre de la Jeunesse et des sports la même année sous la présidence d’Ahmed Ben Bella et devient parallèlement membre du bureau national du FLN.
Il a ensuite été en charge de la diplomatie algérienne en accédant au ministère des Affaires étrangères dès 1963 jusqu’en 1979.
Après le décès du président Houari Boumédiène, fin 1978, il occupe le poste de ministre d’Etat, conseiller du président de la république, entre 1979 et 1980.
Lorsqu’il se présente, sans étiquette, à la présidentielle de 1999, après s’être un temps exilé en Suisse, il créé la surprise en raflant 73,8% des voix au premier tour.
Il sera réélu durant les trois présidentielles suivantes en 2004, 2009 et 2014 en remportant respectivement 85%, 90,2% et 81,5% des suffrages.
Ces victoires successives font de lui, l’homme resté le plus longtemps à la tête de l’Algérie.
En 2019, alors que son clan annonce une cinquième candidature d’Abdelaziz Bouteflika, la jeunesse algérienne se soulève dans les rues.
Il finit rapidement par renoncer au vu de l’ampleur de la mobilisation populaire.
C’est finalement ce vendredi 17 septembre que la télévision nationale algérienne annonce son décès, citant un communiqué de la présidence.
Source Anadolu