L’homme d’affaires guinéen Antonio Souaré, élu président de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT) le 28 février 2017, est sans doute un amoureux du cuir rond qui a de grosses ambitions pour la discipline. Son élection à la tête de cette fédération avec un score à la soviétique a suscité beaucoup d’espoir chez les amoureux du ballon pour ne pas dire chez tous les Guinéens. Elle a aussi mis fin à une crise qui a longtemps secoué le football Guinéen et qui a d’ailleurs conduit les instances dirigeantes du football africain à mettre en place un comité de normalisation…. Une élection de toutes les attentes !
Plus de Trois ans après l’élection d’Antonio Souaré l’un des plus ‘’Magna’’ guinéen, à l’orée donc d’une nouvelle échéance électorale prévue en février 2021, l’heure est au bilan qui n’est pas, des plus reluisants. Le magna de la loterie a fait certes bouger quelques lignes. Dont entre autres, l’organisation de la coupe de l’UFOA, le retour du football féminin sur la scène continentale, la mise en place et l’opérationnalisation de toutes les commissions prévues par les statuts de la FEGUIFOOT. Nier ces faits dénote d’une mauvaise foi.
Par contre, peindre toute sa gestion en rose s’apparente à une démagogie qui fait malheureusement bonne recette dans le pays que dirige actuellement Alpha Condé. Force est de reconnaître, que la volonté ardente du propriétaire du Horoya de donner au sport roi du pays ses lettres de noblesse se bute, hélas, contre les actions rétrogrades de certains de ses apparatchiks qui n’ont d’ambition que de se servir. Les Guinéens gardent encore à l’esprit des actes dégradant de l’image du pays, tous, hélas, intervenus sous le magistère de l’homme Antonio Souaré. On peut citer, la falsification de l’âge de certains joueurs de l’équipe nationale des moins de 17 ans arrivée en finale de la CAN de leur catégorie. C’était en 2019.
Ce triste et douloureux épisode a coûté à la Guinée, sa participation à la Coupe du Monde U17 et mettant ainsi en péril la carrière des jeunes footballeurs guinéens qui étaient pourtant promus à un meilleur avenir footballistique. Puis, la scabreuse affaire de corruption au sein du Syli national. La suite, vous le savez. C’est sans compter la piètre prestation de l’équipe nationale U20 dont le parcours à été écourté à domicile, à la Coupe de l’UFOA organisée en 2019 à Conakry.
Bref, la qualification de la gestion de l’actuel président de la fédération guinéenne de football, qui est d’une grande ambition pour ce domaine, mais d’un humanisme incompatible, s’impose comme une nécessité en vue de combler les attentes. Il pourrait faire mieux si…
Bagou BARRY Journaliste