Le ministre porte parole du gouvernement de la transition, Ousmane Gaoual Diallo, et le ministre Secrétaire Général à la Présidence, Général Amara Camara étaient ce jeudi devant des hommes de médias. Objectif, apporter des éclaircissements sur les dossiers brulants de l’actualité dans ce pays en transition, notamment, la disparition des activistes du FNDC Oumar Sylla allias Foniké Menguè et Billo Bah.
Pour ce qui est de cette question, Ousmane Gaoual Diallo a déclaré ceci : ‘’Je pense que du point de vue du métier d’avocat, cela devrait heurter ses confrères de notre pays. Parce que lorsqu’une personne s’inquiète, il porte plainte au profit du citoyen pour lequel il est saisi. Cette inquiétude est légitime. Mais qu’il parte jusqu’à accuser le Chef de l’Etat, le Haut commandant de la Gendarmerie, le ministre de la Défense, c’est une déclaration très forte et qui pourrait avoir des conséquences judiciaires. Parce qu’on ne peut pas accepter cela. Vous pouvez vous inquiéter légitimement. Ce type de déclaration ne peut-être dit qu’ailleurs et sur des pays comme le nôtre. Et ce n’est pas acceptable. On connaît pour qui il travaille. Cet avocat a tout fait sauf défendre la vérité. Je connais parfaitement pour qui il travaille. Ces accusations sont extrêmement graves. J’espère que les juges de notre pays vont vérifier tout cela pour voir quelles sont les démarches judiciaires à enclencher parce qu’il n’est pas un hors de la loi”, a-t-il souligné.
Il a par ailleurs regretté les propos de certains acteurs politiques et de la société civile, vis-à-vis de la gestion de la transition. Selon le porte-parole du gouvernement : « A entendre les promoteurs de cela, on pouvait croire que notre pays est à feu et à sang alors que rien n’en est. Il n’y a pas d’autres sujets de débats dans notre pays. Il n’y a qu’une seule volonté, celle de peindre en noir la marche glorieuse de notre patrie à la recherche du bien-être pour tous (…). Les réformes transformationnelles actuelles font peur à ceux qui ont choisi la crise comme business. Ils sont les mêmes, chaque année, la paix et la quiétude coupent à beaucoup leur gagne-pain. Ils sont dans le pays et en dehors. Il y en a qui sont des Guinéens et d’autres qui ne le sont pas. En tout état de lieu, le gouvernement s’emploie et s’emploiera à garantir le bien-être et le vivre ensemble pour toutes les filles et tous les fils de Guinée. La propagande et les propos irrévérencieux, quel que soit l’auteur et l’origine, ne viendront pas dérouter la transition de ses trois objectifs majeurs le social, l’économique et la politique (…) », a-t-il rappelé.
Pour sa part, le Secrétaire Général à la Présidence, Général Amara Camara a abordé le sujet relatif au processus du retour à l’ordre constitutionnel.
Selon lui : « Quand vous lisez une page, il ne faut aller prendre une phrase pour reposer l’ensemble du contenu de la page sur la seule phrase. Il y a beaucoup de choses qui sont dites dedans, il est bien de pourvoir s’en approprier. La date du 31 décembre 2024 est effectivement mentionnée dans le courrier mais, avant d’annoncer cette date, il est dit que c’est avec la CEDEAO dans un compromis dynamique. Cette phrase n’intéresse personne. Pourtant, cela voudrait dire qu’à chaque étape ou à chaque phase, avec la CEDEAO, on va s’asseoir pour faire des réévaluations pour ajuster le curseur mais, cette phrase n’intéresse personne. Les préalables pour arriver à cette date sont également dans ce courrier (…). Il va falloir que tout le monde soit sensibilisé qu’une élection, c’est dans la paix, dans la quiétude et dans la concorde. J’ai été en opération au Nord Mali, le pays était gouverné mais, à cause d’insécurité dans une partie du territoire, les élections n’ont pas pu se tenir comme elles se devaient. La paix et la quiétude font partie des éléments pour la tenue normale des élections. Nous allons faire en sorte que cette paix et la quiétude soient garanties pour que la transition ne soit pas interrompue, pour que nous ayons très rapidement une Constitution à travers un référendum, pour que nous ayons un fichier électoral à travers le Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civile (RAVEC) », a-t-il informé.
M’Böh