La maman du journaliste Oumar M’Böh de la Radio Parlementaire et membre du réseau des journalistes parlementaires de Guinée, a rejoint sa dernière demeure ce vendredi, 10 janvier 2020, à Dinguiraye, accompagnée d’une grande foule de parents, amis et proches, ont constaté nos reporters qui étaient dans le cortège funèbre.
Yama M’Böh, âgée de 57 ans, alors qu’on la transportait à Conakry pour des soins suite à la rechute de sa maladie ‘’le Diabète’’, le 7 janvier 2020, est décédée en cours de route.
Le corps reçu à la morgue de l’hôpital Donka, a été transporté à Dinguiraye pour l’inhumation en présence de nombreux parents et amis venus de Conakry, Kissidougou, Kankan, Mali-Bamako, Siguiri, Gagnakaly, Bagui, Léro et d’ailleurs.
Son époux, Elhadj Mamadou M’Böh, visiblement abattu a livré à la foule un message des plus pathétiques.
« Yama, est une épouse exemplaire. Elle m’a toujours obéît et respecté. Notre mariage est parti de la volonté de nos parents. Nos deux pères sont des compères. Ils ont décidé de nous unir alors que moi j’étais à Bamako et Yama, très jeune. Entre temps, ils sont décédés laissant derrière eux leur jeune sœur, Fatoumata Tabara. Au moment du mariage, Yama a eu plusieurs prétendants, certains sont venus déclarer 7 bœufs, d’autres 100 g d’or, …Mais sa tante a décidé de rester fidèle à la volonté de ses deux frères, à moins que moi, je ne change d’idée, disait-elle. Je reviens de Bamako, je trouve cette situation et je décide de respecter la volonté de mes parents. Tellement qu’elle est exemplaire au foyer, j’ai décidé de ne pas prendre une seconde épouse. Elle s’occupait de toute la famille avec beaucoup de volonté. Je pardonne ma femme de tout ce qu’elle m’a fait, par ce qu’il faut le dire ainsi et je prie Dieu de l’accueillir au PARADIS », a-t-il souhaité.
De son côté, le Président de la coordination Haali Poular de Dinguiraye et doyen de la mosquée Zawiya, Elhadj Abdoulaye Diallo, a expliqué les valeurs humaines de la défunte.
« Yama, comme l’a dit son époux, était profondément humaine et pieuse. Elle était d’accord avec tout le monde. Les voisins étaient contents d’elle et les parents de sa belle-famille également. Personne ne se plaignait de Yama. C’est une grande perte pour la famille et pour la communauté », a conclu le doyen des sages qui a également prié pour le repos de l’âme de la défunte.
Elhadj Daouda Gack, cousin de Mme M’Böh, déplore la perte d’une confidente éclairée et disponible.
« Yama et moi, sommes des cousins. Dans la tradition, on désigne toujours une femme dans la famille comme marraine pour intervenir en famille en cas de problèmes. Elle a été désignée la marraine de ma famille. Elle arrangeait tous les problèmes qui se posaient chez moi. Elle avait le temps et l’énergie. Elle ne se fatiguait pas et était généreuse en plus. Cette perte est immense pour notre famille et moi personnellement, c’est comme une catastrophe. Je prie le Tout Puissant Allah de lui réserver le Paradis comme demeure », a indiqué Elhadj Gack.
Déterminée à rendre un hommage appuyé à la défunte, la famille a annoncé l’organisation de la cérémonie des sacrifices à BAGUI, un district relevant de la commune rurale de Gagnakaly.
Au milieu de ses frères et sœurs, réprimant de temps en temps, une larme, Oumar M’Bôh, désormais orphelin de mère comme moi, continue de recevoir des appels téléphoniques, lire des messages ou saluer les gens à tour de bras au domicile familial des M’Böh, qui refoule du monde depuis l’annonce du décès.
Unanimement, parents, amis et connaissances de la famille M’Böh, continuent de vanter les mérites de Mme Yama M’Böh, et formuler les prières et bénédictions pour le repos de son âme.
Désormais, cette mère de famille sans reproche, laissant derrière elle quatre garçons et deux filles, repose à jamais, au cimetière de Tintikollè au quartier Manden dans la commune urbaine de Dinguiraye. Paix à l’âme de la regrettée Yama M’Böh, mère de notre collègue Oumar M’Böh. Amen.
Depuis Dinguiraye, Abdallah BALDE et Oumar M’Böh
