La situation reste pour le moment tendue dans la préfecture de Macenta, située au sud de la Guinée en région forestière, a constaté le correspondant de votre quotidien lavoixdupeuple.
Les jeunes de cette préfecture réclament le bitumage de 20 kilomètres des voiries urbaines de cette ville.
Joint au téléphone ce jeudi matin, le leader de cette manifestation, Antoine Beavogui a expliqué les raisons de leur démarche : « nous avons fait une lettre adressée aux autorités pour exprimer notre cri de cœur et que nous voulons organiser une marche pacifique ce jeudi 3 septembre 2020. Nous avons déjà organisé deux autres marches pacifiques pour dénoncer cet état de fait. Mais les autorités veulent refuser que cette troisième marche soit organisée. En tout cas, nous les jeunes tant que nous ne voyons pas des machines ici à Macenta pour le bitumage de ces 20 kilomètres, il n’y aura ni campagne électorale pour la présidentielle prochaine ni élection ici à Macenta » a-t-il juré.
Selon Antoine Beavogui : « les forces de l’ordre sont venues en renforts de Guéckedou pour nous disperser avec du gaz lacrymogènes et des tirs de sommations. Mais nous ne reculeront pas tant que nos revendications ne sont pas prises en compte. On a trop entendu des promesses mais qui ne sont toujours pas tenues de la part du gouvernement que dirige le Pr Alpha Condé. Il y a de cela trois ans rien à été fait, nous n’avons plus confiance en ces autorités », a-t-il déploré.
Pour l’heure aucune perte en vie n’est pour le moment a déploré mais de la même source l’on apprend que : « les siège de la Gendarmerie a été saccagé ainsi qu’une partie de la Police ».
Notre interlocuteur affirme avoir échangé au téléphone avec le Préfet de Macenta qui lui aurait demandé de dire aux jeunes que la manifestation est permise, mais de faire d’une manière pacifique. « Ce qui n’est plus possible parce qu’on est en affrontement avec les forces de l’ordre. Le maire aussi m’a appelé et je lui ai fait un résumé de la situation. On a demandé de retirer les renforts qui sont venus, sans quoi demain sera un autre jour pour demander le départ du Préfet » a annoncé Antoine Beavogui.
Nous y reviendrons…
Paul Tchunguia pour Lavoixdupeuple.