Selon des informations locales contactées par notre correspondant, Antoine Béavogui, leader de la manifestation d’hier dans la préfecture de Macenta est porté disparu depuis le jeudi. Une manifestation empêchée par les forces de l’ordre et de sécurité.
Joint au téléphone un des responsables de cette manifestation qui a préféré garder l’anonymat a dit que leur collègue Antoine Béavogui aurait reçu des menaces de mort, avant de recevoir un coup de téléphone lui donnant rendez-vous. Il relate: « c’est la complicité des autorités de Macenta, parce qu’il a reçu des menaces de mort au même titre qu’un journaliste de la place. Le préfet l’aurait appelé aux environs de 23H pour lui prévenir qu’il ya 6 pick-ups qui sont venues de N’zérékoré et de Guéckedou, si vous sortez demain vous serez matés. Notre dernière communication, il m’a dit qu’il rentrait à la maison, mais aussi que quelqu’un vient de l’appeler vers l’église Charles louwanga et cherchait à savoir qui c’était. Et moi-même je l’ai entendu dire: “moi je suis là maintenant, je suis là maintenant” et m’a raccroché. J’ai essayé tous ses numéros après mais en vain. J’ai demandé chez lui, on m’a dit qu’il n’y est pas et tous ses amis disent ne pas l’avoir vu après la manifestation. Je me suis donc dit qu’il est pris » conclut-il.
Et selon Wagna Guilavogui un des responsables, sa communication avec Antoine remonte le jeudi 03 septembre dans la soirée : « hier après la manifestation, nous sommes tous rentrés à la maison. Il est venu et a fait la toilette et après quelqu’un l’a appelé, et c’est après ça un ami sûr m’a dit qu’il a été arrêté et qu’on l’envoie à N’zérekoré. Et au moment où je vous parle nous sommes chez le président des sages et s’il n’est pas libéré, ça fera l’objet d’une autre manifestation » a t-il menacé.
Il faut rappeler que ces manifestations prennent source du non bitumage des voiries urbaines de la commune urbaine de Macenta réclamé depuis plusieurs semaines.
Paul Tchunguia pour Lavoixdupeuple