La Journée Africaine de la Lutte contre la corruption est célébrée le 11 juillet de chaque année. Le thème retenu cette année est : « Combattre la corruption par des systèmes judiciaires efficaces et efficiences ».
A cette occasion, les autorités de l’Agence nationale de lutte contre la corruption en Guinée, ont organisé une conférence de Presse, le samedi 11 juillet à Conakry. Elle avait pour objectif, informer l’opinion nationale et internationale sur les avancées significatives dans le cadre de la lutte contre la corruption et solliciter l’attention du gouvernement sur cet organe pour être plus opérationnel sur le terrain.
Par le fait de la corruption, d’importantes ressources échappent au contrôle des régies financières de l’Etat ailleurs comme ici dans notre pays. Par exemple, le dernier rapport de l’Agence nationale de lutte contre la corruption, le volume des pots de vin en République de Guinée avoisine au moins 600 milliards de francs guinéens par an.
Selon le Secrétaire Exécutif de l’Agence nationale de lutte contre la corruption, Sékou Mohamed Sylla les autorités en sont conscientes et s’investissent dans la lutte contre ce fléau en Guinée : « A date nous disposons d’une Loi, des actes réglementaires concernant l’attribution, l’organisation et fonctionnement de l’organe chargé de la lutte contre la corruption. Aussi, dans le cadre de la collaboration avec le Ministère de la Justice, Garde des Sceaux, monsieur le ministre a pris deux actes importants, désigné des magistrats chargés de traiter des dossiers de corruption, les juges chargés d’application des peines » a-t-il souligné.
A l’occasion de la célébration de la journée africaine de la lutte contre la corruption, Sékou Mohamed Sylla a plaidé le gouvernement d’être attentif sur cet organe afin de le rendre efficace pour vu que la lutte contre la corruption en Guinée soit une réalité. Déjà, il annonce très prochainement le décret portant ‘’Protection des lanceurs d’alertes’’ qui est attendu : « cet instrument réglementaire a une importance capitale, l’essence même des activités de détection de répression, c’est la dénonciation. Nous avons tiré la leçon, des citoyens qui demandent la peine de dénoncer ne sont pas en sécurité, ils ne sont pas motivés ; donc, il faudrait qu’il ait de la motivation, de la sécurité » a-t-il reconnu.
Pour Sékou Mohamed Sylla, leur service est disposé à faire un travail efficace sur le terrain, mais il se trouve qu’il est confronté à d’énormes difficultés notamment en manque de ressources financières contrairement à d’autres structures : « pendant l’épidémie d’Ebola, des moyens suffisants ont été mobilisés et actuellement pendant cette pandémie de coronavirus, des moyens suffisants sont mobilisés, si des moyens sont aussi mobilisés pour l’agence de lutte contre la corruption, nous enregistrerons de bons résultats. Mais si nous n’avons pas de moyens, nous ne pourrons pas mener la lutte contre la corruption » a-t-il affirmé.
Pour marquer cette journée, les entités du Système Anti-Corruption de Madagascar dont le BIANCO, avec le Conseil Consultatitf de l’Union Africaine sur la Corruption (CCUAC) ont organisé une conférence-débat portant sur le recouvrement des avoirs illicites au Ministère des Affaires étrangères.
Oumar M’Böh