Selon des témoins de la haute banlieue de Conakry et dans certaines préfectures de l’intérieur du pays, des magasins et boutiques sont en train d’être pillés par certains jeunes. ‘’Ils sont accompagnés par des forces de l’ordre, qui lancent d’abord du gaz lacrymogène et les jeunes viennent après pour casser les cadenas des différentes portes des magasins et entrent pour prendre le contenu qu’ils embarquent dans les véhicules de ces agents’’ a témoigné un jeune résident à Kissosso, dans la commune de Matoto.
Mais cette accusation vis-à-vis des forces de sécurité a été rejetée par un des responsables du service de communication du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile. Pour le Commandant Mory Kaba : « Nous sommes des agents républicains (Police, Gendarme). Nous sommes pour tous les citoyens vivants sur le sol guinéen. Donc, on ne saurait se permettre d’un tel comportement. Si nous sommes en banlieue, c’est bien sûr rétablir l’ordre afin de permettre aux citoyens de vaquer librement à leurs occupations. La mission qui nous est assignée par l’Etat est la sauvegarde des personnes et de leurs biens. Ce qui veut dire que nous saurons faire autrement », a-t-il indiqué.
Du côté de la commune de Ratoma ‘’fief’’ de l’opposition notamment de l’UFDG, des affrontements violents sont enregistrés depuis le lendemain du scrutin du dimanche 18 octobre entre les forces de sécurité et des manifestants hostiles au régime d’Alpha Condé. Le bilan est lourd, l’on déplore plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels considérables.
Dans les communes de Matam, Dixinn, Kaloum et Matoto, les activités économiques sont paralysées, car, des boutiques et magasins sont toujours fermés, les services bancaires sont au ralenti, l’administration paralysée.
Oumar M’Böh