Les violences basées sur le genre s’intensifient dans les différentes communautés. Récemment, une mère de trois enfants a été violemment bastonnée par son beau-frère. L’acte s’est produit à Maferinya, dans la préfecture de Forécariah (Basse Guinée). La femme est soupçonnée d’entretenir de relations d’amitié avec un chauffeur de taxi.
Suite à cet acte, la présidente de l’ONG Amical des Femmes et Filles pour le Développement de l’Afrique, Kadiatou Damaro Camara, s’est rendue sur les lieux pour constater les faits avant de porter plainte. Elle raconte : « À l’arrivée de mon équipe et moi, nous nous sommes rendus au lieu où l’acte s’est produit, c’est-à-dire au domicile de la belle famille. Objectif, recueillir les avis des deux voisines de la femme victime de bastonnade qui étaient témoins oculaires et qui sont d’ailleurs prêtent à témoigner de cet acte ignoble par tout où besoin sera. Notre visite nous a permis de comprendre que le mari de la femme n’était pas son premier acte, c’est un habitué des faits. Le monsieur avait épousé quatre (4) femmes dont deux autres ont quitté à cause des tortures de leur mari et celles qui restent, subissent des traitements inhumains, comme ce fut le cas de cette mère de famille dont un œil a été touché et elle ressent toujours des douleurs » a souligné Kadiatou Damaro Camara.
La présidente de l’ONG Amical des Femmes et Filles pour le Développement de l’Afrique ne s’arrête pas seulement au constat, elle a décidé de porter plainte contre l’auteur de cette autre violence. « Nous avons déjà déposé une plainte au Commissariat de Maferenya et le commissaire a pris acte et s’engage à nous accompagner pour que justice soit rendue ; parce qu’il s’agit un cas inhumain. Selon lui, le dossier sera transféré ce mercredi 14 avril 2021 à Forécariah pour la suite de la procédure », a-t-elle ajouté.
Kadiatou Damaro Camara, a saisi l’occasion pour lancer un appel pressant aux institutions et aux personnes de bonne volonté à les venir en aide : « Pour le moment, c’est seulement Bénie Fondation qui a décidé d’accompagner la victime dans sa prise en charge médicale. Je demande aux autres organisations de venir nous aider», a-t-elle plaidé.
Oumar M’Böh