Les préfectures de Siguiri, Kouroussa et Mandiana en Haute Guinée sont menacées par le phénomène de changement climatique et confrontées à une forte dégradation de son écosystème. Cette situation affecte la production agricole et expose les populations à l’insécurité alimentaire. Les facteurs responsables de la dégradation environnementale sont d’ordre externes (fluctuations pluviométriques, envasement et ensablement des lits des cours d’eau…) et liés aux activités humaines (déforestation, exploitation minière, nomadisme agricole, feux de brousse, défrichement des têtes de source et des forêts galeries, exode rural). Plusieurs catégories d’acteurs notamment les exploitants forestiers, les orpailleurs, les sociétés minières, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les ‘’Donsos’’ sont responsables de cette dégradation qui affecte les communautés de ces trois préfectures et plus particulièrement les femmes qui vivent du petit commerce, des produits de cueillette (transformation du beurre de Karité et de graines Néré.
C’est pourquoi, le consortium ACORD Aide Action, conscient de ce fait et pour apporter sa pierre à l’édifice dans le domaine de la protection de l’environnement trouve que seule l’éducation de la population à l’éco-citoyenneté peut contribuer à freiner le rythme accéléré et inquiétant de dégradation que subit l’environnement. Pour ce faire, une session de formation a été organisée récemment dans les préfectures de Kouroussa, Siguiri et Mandiana (Haute-Guinée) en faveur de 150 personnes représentants des autorités administratives et locales, les représentants des sociétés minières, les Donsos, les éco gardes et les exploitants forestiers. La rencontre a connu la présence des autorités préfectorales et communales (Préfets et maires) des préfectures bénéficiaires.
Selon les Coordinateurs dudit consortium dans les préfectures citées à savoir, ABOUBACAR DEMBA TOURE, KAMAN KOULEMOU et Pascal TENGUIANO : « L’objectif général de cette formation est d’analyser les causes et conséquences de la dégradation de l’environnement et de la diversité biologique auxquelles sont confrontées les communautés. Nous avons donc sensibilisé les participants à l’épuisement des ressources et aux grands enjeux climatiques auxquels nous avons proposé des mesures d’atténuation des impacts négatifs sur la vie des communautés locales », ont-ils indiqué.
Lors de cette formation, les facilitateurs ont également partager des informations sur l’état de dégradation de l’environnement et de la diversité biologique et les mesures prises par le gouvernement pour renverser la tendance tout en dotant les participants de connaissances suffisantes et de capacités d’intervention afin qu’ils mènent des actions concrètes et précises dans leurs milieux de vie (famille, communes, village…..).
Au terme de la formation, les participants ont été invités à développer des attitudes citoyennes responsables et actives face au défi de l’insalubrité. De leur côté, ils s’engagent à mener des actions concrètes dans leurs localités respectives pour la protection de l’environnement. Car, ils maîtrisent désormais le concept de l’écocitoyenneté grâce au consortium ACORD Aide Action.
L’écocitoyenneté est un ensemble de comportements individuels et collectifs visant à assurer la protection, la préservation, la promotion de l’environnement pour un développement durable. En tout cas, vivre dans un environnement préservé, avoir un meilleur cadre de vie, sont des aspirations de tout un chacun
Oumar M’Böh pour Lavoixdupeuple
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