C’est une annonce faite ce lundi 15 novembre 2021 par le Directeur préfectoral de l’Éducation de Dinguiraye, Sékou 1 Traoré. Monsieur Traoré, donnait des explications relatives à une pratique qui n’honore pas le système éducatif dans cette préfecture, où selon certains parents d’élèves, des directeurs d’écoles leurs font payer une somme de quarante (40 000 GNF) comme frais de retrait de dossiers et trente mille (30 000 GNF) comme frais d’inscriptions.
Selon Sékou 1 Traoré : « lorsque nous avons lu cette information à travers la presse, nous nous sommes rendus sur le terrain pour en savoir davantage. A Dinguiraye, la quasi-totalité des écoles héberge les contractuels. Nous nous sommes rendu compte que c’est une contribution que réclame l’A.P.E.A.E pour soutenir ces contractuels. Nous avons interpellé les proviseurs et les responsables au niveau de l’A.P.E.A.E, ils nous ont dit que c’est une mauvaise lecture, car selon eux, c’est une initiative personnelle de l’A.P.E.A.E pour soutenir ces contractuels par rapport à la pléthore dans les salles de classes et par rapport à l’insuffisance de contractuels. Mais dire qu’il y a 30 000 GNF comme frais d’inscription ce n’est vraiment pas une réalité. Lorsque nous avons approché les membres des A.P.E.A.E, ils nous ont fait comprendre que c’est leur proposition et non celle des directions ; nous leur avons dit s’il y a ces genres d’actions il faudrait suffisamment partager l’information. Donc, une façon de faire la distinction entre les frais de soutien à l’A.P.E.A.E et frais d’inscription qui sont à 8 000 GNF à l’élémentaire et de 10 000 GNF au secondaire, c’est la seule contribution autorisée » a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le DPE a menacé de sévir contre tout directeur ou enseignant qui serait mêlé dans cette affaire de contribution : « Tout de même, nous sommes en train de poursuivre nos investigations pour contrer des éventuelles bavures. Nous avons demandé le concours des parents de nous aider même sous couverts d’anonymats afin que nous arrivions à mettre à certaines mauvaises pratiques. Et tout enseignant qui sera coupable sera suspendu et sera mis en demeure de rembourser le montant » a-t-il avertit.
L’autre information est celle relative à la perception d’une partie des frais d’inscriptions par la DPE. Un pourcentage que verserait la l’APEAE à cette direction. Mais Sékou Traoré dit qu’il n’est pas au courant de cette pratique : « Ce n’est pas une réalité, mais néanmoins je suis en train de m’informer à qui cet argent est versé à la DPE ? Combien cette association verse et pourquoi, elle verse cet argent à la DPE ? Lorsque j’aurai les réponses à toutes ces questions, je pourrais aller jusqu’à la base pour vérifier. Donc, les investigations continuent et je suis serein, mais je ne peux pas mettre à la place de tous les cadres de la DPE ; je suis convaincu qu’aucun de mes cadres ne s’apprêterait à ce jeu parce que le texte est clair nous n’avons rien à chercher par rapport à cette situation de l’APEA, car nous sommes conscients du fardeau que supportent les communautés à Dinguiraye par rapport à la prise en charge des contractuels qui sont à plus de 250. Donc, ce qu’il faut éviter de créer une autre charge à cette communauté au risque d’encourager les parents à l’abandon » a-t-il conclu.
Déjà, le Directeur communal de l’éducation de Matoto, monsieur Daouda Doumbouya a été suspendu de ses fonctions par le ministre Guillaume Hawing à cause de cette pratique.
En tout cas, au département de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, cette pratique est jugée inacceptable. C’est ce qu’à laisser entendre le responsable de la communication dudit département, Aboubacar Sidiki Camara : « On ne fait pas payer les inscriptions ou réinscriptions dans les établissements publics. C’est formellement interdit. C’est pour cette raison que le DCE (Directeur Communal de l’Éducation) de Matoto a été sanctionné par le Département. Il y a une note de service qui existe depuis longtemps. Pour ceux qui parlent des frais liés à l’Association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE), le montant est de 8 000 francs guinéens pour le primaire et 10 000 francs guinéens pour le secondaire. Celui qui dépasse cela aura outrepassé » a-t-il indiqué.
Oumar M’Böh