Aussitôt arrêtés aussitôt relâchés, 12 orpailleurs burkinabés clandestins ont été libérés par le Juge de paix de Dinguiraye, Maître Fulbert Aimé Sagno. Les habitants de la commune rurale de Diatiféré accusent ces étrangers, d’utilisation des machines ‘’dragues’’ avec de produits jugés toxiques notamment du ‘’Cyanure’’ dans les zones minières. Des produits qui contribuent à la destruction de l’environnement.
Justifiant les raisons de la libération de ces burkinabés, le juge Sagno a dit que les accusés n’ont commis aucune infraction : « C’est par manque de famille d’accueil qu’ils ont été envoyés à la maison d’arrêt. Après vérification, nous n’avons pas trouvé de produits toxiques dans leurs colis. C’était du gasoil qui était dans les bidons. Et en plus de ça, ils n’ont pas été pris en flagrant délit. Ils n’étaient pas entrain de travailler. Il y a la libre circulation des personnes et leurs biens quelle que soit leur nationalité. L’essentiel est qu’elles se soumettent aux lois de leur pays d’accueil. C’est pour cela nous leur avons mis à la disposition du président des orpailleurs pour qu’il les mette à la disposition de la police de l’immigration » a-t-il déclaré chez nos confrères de revelateur224.
Cette libération aussi rapide de ces 12 burkinabés arrêtés dans la sous préfecture de Diatiféré, a été mal accueillie chez les habitants de cette localité. C’est le cas du premier vice maire de Diatiféré, Sékou Keïta.
Pour lui : « Ce n’est pas ce à quoi on s’attendait. Nous pensions qu’après avoir fait notre travail, la justice allait tout faire pour dire le droit dans cette affaire. Il a fallu que nous appelions les autorités qui nous ont rassuré que ces étrangers ne vont plus se retourner chez nous ici pour détruire notre environnement. Néanmoins, on attend de voir » a-t-il déploré.
Si le juge Fulbert Aimé Sagno dit avoir échangé avec le consul du Burkina Faso en Guinée et annoncé avoir confié les douze personnes au bureau de l’union préfectorale des orpailleurs de Dinguiraye. le président de cette union dément.
A en croire Bobo Kaba, il n’a pas été associé ni de près ni de loi à leur libération : « j’ai appris la libération des burkinabés comme tout le monde, personne ne m’a confié personne » a-t-il démenti.
En tout cas, le mardi 19 octobre dernier ces douze burkinabés ont été arrêtés à Diatiféré avec leurs matériels de travail.
Oumar M’Böh