La Guinée traverse une crise multiforme. Crise politique, crise sociale, crise économique, crise énergétique, crise climatique, crise sécuritaire, et que sais-je encore ?
Mais la mère des crises, celle qui tire le plus le pays par le bas, c’est assurément la crise de moralité.
Quotidiennement, on entend parler de détournement de fonds au préjudice des caisses publiques. Des Hauts Cadres, responsabilités de régie ou de fonds dans les ministères et sociétés d’Etat sont régulièrement interpellés par les juridictions pour justifier de leur gestion.
Quel ahurissement ces scandales à répétition créent dans la conscience des pauvres populations ! Quelle démotivation ils provoquent chez les jeunes, finalement réduits à l’immigration !
Les gestionnaires guinéens sont-ils potentiellement, tous des corrompus ? Chaïtan prend-il possession de la conscience du gestionnaire guinéen dès lors qu’il est appelé aux affaires ?
Faut-il s’attendre à ce que tous ceux qui gèrent nos fonds publics fassent l’objet de poursuite à la cessation de leurs activités ?
Quelles mesures prendre pour sécuriser nos fonds, afin qu’ils servent à régler les problèmes existentiels des populations, plutôt qu’à entretenir les prédateurs de l’économie nationale ?
La solution sera structurelle ou ne le sera point. Auquel cas, nos deniers resteront continuellement à la merci des bandits à col blanc.
Il faut d’une part que nos textes de loi et de règlements soient plus stricts et sévères à l’endroit de la corruption.
Il faut ensuite que la passation des marchés fasse l’objet d’une plus rigoureuse surveillance.
Il faut enfin que digitalisation soit une véritable réalité dans l’Administration à tous les niveaux.
Puisse Allah nous en faciliter la démarche. Aameen !
Sény Facinet SYLLA
2ème Vice-Président du CNT