Comme annoncé précédemment dans une de nos dépêches, les membres de l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) ont organisé des cérémonies ce samedi 25 janvier 2020. Objectif, commémorer les 49 ans des victimes du régime de feu Ahmed Sékou Touré, premier président de la République de Guinée, notamment ceux qui ont été pendus le 25 janvier 1971. Les membres de cette association avaient prévu plusieurs activités pendant cette journée parmi lesquelles ‘’la marche funèbre, suivi du dépôt de la gerbe de fleurs au Pont 8 Novembre ; la lecture du Saint Coran et le sacrifice pour la mémoire des victimes’’. Mais malheureusement, les membres de l’AVCB ont été empêchés par les hommes en uniforme d’acceder au Camp Boiro pour la tenue de la lecture du Saint Coran et le sacrifice. Un Camp qui abrite depuis plusieurs années les services du Centre Hospitalier Universitaire Donka.
Très en colère, Boubah Gueye membre actif de l’Association des Victimes du Camp Boiro a dit ceci : « Malgré les embûches, l’adversité des nihilistes, la méchanceté des nostalgiques, la machination des mains noires, nous ferons la commémoration des dates d’assassinats de nos parents, des siècles et des siècles et de génération en génération. Tant bien que mal, pour un devoir de mémoire, pour que plus jamais ça. Wassalam ! »
Le 25 janvier 1971, une série de pendaisons a été enregistrée à travers tout le pays, au cours de cette opération quatre grandes figures ont perdu leurs vies. Il s’agit de Magassouba Moriba, de Baldé Ousmane, d’Ibrahima Barry (Barry 3) et de Kéita Kara de Soufiane. Ils ont été pendus au Pont 8 Novembre de Conakry, situé à l’entrée de la Commune de Kaloum.
Oumar M’Böh pour lavoixdupeuple.info
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