Le gouvernement guinéen à travers les autorités sanitaires œuvre pour lutter contre la propagation du coronavirus à l’intérieur du pays. Raison pour laquelle pour y arriver, des barrages ont été installés sur certains axes routiers qui mènent dans les préfectures où les chauffeurs devraient présentés leurs certificats médicaux délivrés par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), cela après leurs tests à la COVID-19 au laboratoire. Mais, le constat fait par notre reporter est tout autre. Ce samedi 13 juin 2020 une dizaine de camions ont été stationnés par des agents du Commissariat Urbain de Gbéssia, dans la commune de Matoto. Là, les chauffeurs qui ont tous affirmés n’avoir pas effectué le test à la COVID-19 ont été sommés de payer chacun un montant de 700 mille francs guinéens pour être libérés et continuer leur voyage. Au cas échéant, aucun camion ne bougera, leur a dit le Commandant de Peloton, qui dit agir au nom de son chef, le Commissaire Central.
Certains chauffeurs ont téléphoné à leurs patrons pour leur expliquer ce mode d’arnaque de certains agents aux yeux rouges. Parmi les patrons qui ont reçu les coups de fils de leurs chauffeurs figure Daouda Diallo, qui s’est déplacé et venir au commissariat pour s’enquérir des réalités. Il raconte : « J’ai été appelé par mon chauffeur aux environs de 19 heures qui m’a dit que les agents de la police du commissariat de Gbéssia ont arrêté les camions dont le notre, j’ai emprunté immédiatement une moto pour venir sur les lieux. A mon arrivée, je suis allé demandé les raisons de l’arrestation de ces camions, le commandant m’a dit que tout chauffeur qui ne présente pas un certificat délivré par l’ANSS par rapport à la COVID-19, doit payer 700 mille francs guinéens sinon son camion ne bougera pas. Etant donné que mon chauffeur n’a pas effectué son test, nous avons négocié avec le commandant qui nous a conduit vers le commissaire central qui à son tour nous a ramené vers le commandant à qui nous avons payé 200 mille francs guinéens à 21 heures, parce qu’il fallait quitter avant le début du couvre feu. Je me suis dis que c’est de l’arnaque ça, sinon le test et le contrôle se font au barrage, mais si à chaque commissariat un barrage est instauré, nous allons souffrir » a-t-il déploré.
Daouda Diallo n’est pas le seul à pouvoir payer 200 mille francs guinéens sans reçu pour que son camion soit libéré des lieux, d’autres chauffeurs qui ont également obtenu le feu vert de leurs patrons ont eux aussi payer l’équivalent de ce montant voir plus selon les négociations en présence de notre reporter.
A cette allure, la lutte contre la propagation du coronavirus vers l’intérieur du pays sera encore longue et très longue.
NB: les éléments sonores sont disponibles.
A suivre…
La Rédaction