Le Ministre du Commerce, Boubacar Barry était devant la Presse à l’hôtel Kaloum ce vendredi 3 janvier 2020. Objectif, présenter non seulement le bilan des activités de son département mais également évoquer les difficultés que rencontre ce Ministère.
A cette occasion, le Ministre Boubacar Barry en se basant sur les états de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) de mai 2019 a indiqué que : « la balance commerciale de la République de Guinée sur les deux dernières années sont excédentaires de mille cent dix millions de dollars pour 2017 et 592, 42 millions de dollars en 2018. Donc, une déperdition entre les deux années et cela s’explique par la baisse de l’exportation de certains minerais tels que l’or, le diamant, et certains produits agricoles ».
Parlant de l’importation de la Guinée, Boubacar Barry dira que : « près de 90 pour cent de ce que les Guinéens consomment sont importés, car, ils produisent peu ». Et c’est le riz qui est beaucoup plus importé par ce pays, qui pourtant dispose de terres productives : « Entre 2004 et 2005, on importait 300 mille tonnes de riz et 650 mille tonnes en 2018 », a-t-il dit avant de justifier cette hausse par l’augmentation de la population.
Autre question qu’a évoqué le Ministre du Commerce, c’est cette floraison de sachets d’eaux minérales à travers le pays dont le nombre reste méconnue par le département du Commerce.
Devant les hommes de médias et cadres de l’administration publique et du secteur privé, Boubacar Barry a affirmé être incapable en tant que Ministre du Commerce de dire combien de variétés d’eaux minérales existent sur le territoire national. Ce qui est extrêmement grave, selon lui : « dans la zone de Siguiri (Haute Guinée) seulement il y’a près de 340 variétés d’eau et 250 à Kankan ».
Autre problème évoqué par le Ministre du Commerce, c’est ce manque de ressources humaines pour le bon fonctionnement du département du Commerce : « nous avons des problèmes, la question des ressources humaines, le non-respect de la réglementation en vigueur dans le secteur du secteur du commerce », a-t-il signalé.
Pour corriger ces défaillances, Boubacar Barry a indiqué que depuis 2010, l’Etat continu d’apporter des mutations institutionnelles : « La première initiative qui est lancée, est la biométrisation des acteurs économiques et la délivrance de nouvelles cartes professionnelles. Cette biométrisation va nous permettre d’avoir une base de données des acteurs du commerce spécifiés par catégories et par activités ; qu’ils soient importateurs, exportateurs, grossistes, demi-grossistes, détaillants ou revendeurs sur toute l’étendue du territoire national ».
Oumar M’Böh pour lavoixdupeuple.info
mbooumar@gmail.com
+224 622 62 45 45