Selon des organismes des droits de l’homme, des tueries ont été commises lors des manifestations politiques à travers le pays, pendant le régime déchu d’Alpha Condé. Des tueries qui selon eux n’ont pas connu des fins d’enquêtes dignes de nom. C’est dans cette optique que l’Association pour la Défense des Victimes des Violences socio-politiques en Guinée en gestation, regroupant les représentants des 5 communes de la capitale et ceux de l’intérieur du pays, a déclaré que : « les auteurs de ces crimes odieux perpétrés lors des marches pacifiques de 2010 à 2020, vont être punis à la hauteur de leurs forfaitures et les victimes seront rétablies dans leurs droits ». L’annone a été faite ce samedi, 26 février 2022, avec la presse, au siège de cette association sis à Lambanyi dans la Commune de Ratoma à Conakry.
Le porte-parole de l’Association pour la Défense des Victimes des Violences socio-politiques en Guinée, Dr Mamadi Onipogui, l’un des derniers prisonniers d’Alpha Condé à la maison centrale de Conakry, a justifié leur démarche : « nous nous sommes érigés à cette association qui d’ailleurs, va connaître son lancement le dimanche, 06 mars 2022, parce que nous voulons traduire devant les juridictions de notre pays à tout prix, les auteurs qui ont tiré à balles réelles sur les citoyens guinéens lors des manifestations politiques allant de 2010 à 2020. Nombreux sont morts sous ces balles. Et d’autres en étant atteints par ces balles, souffrent énormément de leur mal. Et, jusque-là, ils ne sont pas rétablis dans leurs droits les plus légitimes qui sont de bénéficier des soins adéquats à l’extérieur du pays. C’est pourquoi, nous avons cherché à mettre en place cette association pour défendre ces personnes en détresse que le pouvoir Alpha Condé a handicapées et également, punir ces auteurs de ces crimes-là. Et, nous n’allons pas nous arrêter à ces victimes du régime Alpha Condé, celles du 05 septembre 2021, feront partie » a-t-il annoncé.
Rencontrée à son domicile à Wanidara dans la commune de Ratoma, l’une des victimes du régime déchu d’Alpha Condé, Aissatou Keita âgée de 16 ans en classe de 10ème année, ayant reçu une balle réelle au dos le 20 novembre 2020, pendant qu’elle était assise dans la cour, a laissé entendre ceci : « cela va faire près d’une année et demie que je souffre de cette balle qui se trouve logée actuellement dans mon corps. Nous sommes allés à l’hôpital Donka, les médecins nous ont dit que cette balle qui se trouve dans mon dos, pourrait être extraite, soit au Maroc ou en Tunisie et les moyens de mes parents sont limités. C’est pourquoi, je profite de cette occasion pour lancer un appel pressant aux nouvelles autorités du pays de m’accorder une prise en charge financière pour que je puisse aller extraire cette balle dans l’un de ces pays-là, afin que je recouvre ma santé et que je puisse aller à l’école comme mes amis. J’ai vraiment besoin de ça et j’ai soif d’étudier pour gagner ma vie. Aidez-moi » a-t-elle plaidé.
Léon KOLIE
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