Le Mouvement panafricain des leaders (MPL) est présent dans 25 pays d’Afrique et dans la diaspora africaine. La section Guinéenne de ce mouvement a été reconnue par l’État depuis 2017 et s’active au sein de la société civile. Notre mouvement prend acte de la prise du pouvoir, en Guinée, par le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), le dimanche 5 septembre 2021. Par la même occasion, le Mouvement garde espoir qu’une meilleure issue sera trouvée aux défis politiques et socio-économique de notre cher pays la Guinée.
Les signaux venants du CNRD à sa tête le colonel Mamady Doumbouya nous rassurent. Nous avons bien noté la volonté qui est affirmée et qui consiste à travailler à rassembler le peuple de Guinée, à veiller à la bonne gouvernance, à lutter contre la corruption, à instaurer une vraie démocratie, à renforcer la justice et l’État de droit entre autres. Cet agenda cadre bien avec les objectifs du Mouvement Panafricain des Leaders (MPL), c’est pourquoi notre mouvement manifeste sa disponibilité à accompagner le CNRD dans cette dynamique.
Fidèle à ses principes, le MPL avait condamné le projet de nouvelle constitution promue par le Président déchu Alpha Condé à travers un communiqué et nos membres avaient également, pris part au Front national de défense de la Constitution (FNDC). Pour notre mouvement, ce projet portait le germe d’une instabilité politique et d’une crise sociale en République de Guinée. L’histoire nous a donné raison à travers les tueries qui en sont suivies. C’est pourquoi, le MPL a pris acte de cette prise de pouvoir par l’armée et appelle à une transition inclusive et apaisée pour une refondation et une restauration de la République.
Pour ce faire, le MPL fait les propositions suivantes aux nouvelles autorités :
- Nommer dans les meilleurs délais un Premier ministre pour former un gouvernement qui soit à même de répondre aux attentes des Guinéens.
- Mettre en place un collège transitoire composé de représentants des différentes forces vives de la nation. Ce collège pourrait être issu des partis politiques, de la société civile, des organisations des femmes et des jeunes et des organisations religieuses et serait en charge de mener les missions du parlement pendant la transition.
- Organiser, simultanément, des élections législatives et présidentielles anticipées pour éviter que tout retard ne serve de prétexte au maintien du statuquo.
- Mettre en place une commission de justice, de réconciliation et de paix.
- Renforcer l’État de droit, en rendant totalement indépendante la justice guinéenne.
- Lutter efficacement contre les détournements de deniers publics et la corruption sous toutes ses formes.
- Rendre stables et indépendantes les institutions républicaines.
- Réserver un quota de 25% des postes politiques et administratifs aux jeunes guinéens compétents pour encourager le rajeunissement de la classe politique guinéenne.
- Réserver un quota de 25% de tous les marchés publics aux jeunes entrepreneurs guinéens.
- Lutter contre la migration irrégulière qui cause la mort de plusieurs jeunes guinéens dans le désert et la méditerranée ainsi qu’à l’esclavage, à travers des actions concrètes.
- Mettre en place un fonds de soutien aux jeunes agriculteurs guinéens.
- Assainir le fichier de la fonction publique guinéenne.
- Prendre des mesures courageuses et efficaces contre la division ethnique, l’ethnocentrisme et l’ethno-stratégie en politique.
Il faut noter que La Guinée ne se construira pas en quelques semaines. Mais c’est dès maintenant qu’il faut en placer les ébauches et le champ des possibles est large car les défis sont larges.
Fatoumata KEITA Présidente
Mouvement Panafricain des Leaders
Fédération Guinée