Mamadi CONDE, communément appelé ‘’Madic 100 frontières’’, ambitionne de se porter candidat aux élections législatives prochaines. Et il souhaite être le prochain député uninominal de la préfecture de Dinguiraye, où il a d’ailleurs séjourné récemment, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et d’information de la population de cette préfecture, l’importance du recensement. A cette occasion, il a accordé une interview à notre reporter. Au cours de cet échange, Mamadi Condé ‘’Madic 100 frontières’’, a justifié les raisons qui le motivent à être candidat, les projets qu’il envisage pour cette préfecture, mais également les stratégies qu’il compte mettre en place pour aider les jeunes.
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www.lavoixdupeuple.info : Bonsoir monsieur Condé, présentez-vous à nos lecteurs
Mamadi Condé : Bonsoir monsieur, mon nom est à l’état civil Mamadi CONDE, communément appelé 44Madic 100 frontières44.
Vous êtes depuis quelques jours à Dinguiraye. Pouvez-vous nous dire les raisons ?
Honnêtement, vu le besoin des populations dans le processus du recensement, qui était très important pour le Président de la République, Général Mamadi Doumbouya, nous avons décidé d’annuler notre marche qui était prévue à Dinguiraye, pour venir sensibiliser les populations sur l’importance de ce recensement. Malgré les dépenses effectuées pour la marche, nous avons dit qu’on préfère prioriser le besoin du Président, qui est très important, afin d’aller au référendum et à l’essentiel, qui est le retour à l’ordre constitutionnel.
Vous avez décidé d’annuler votre marche au profit des campagnes de sensibilisation des populations sur le processus de recensement, qu’avez vous fait sur le terrain ?
Tout à fait, on s’est focalisé sur le recensement. Pour le faire aussi, il a fallu qu’on cible des localités de Dinguiraye, où les habitants sont déjà supporters numéro un de général Mamadi Doumbouya. Nous avons trouvé que certains Dinguirayekas sont passés avant nous. Donc, il était question de continuer cette même lancée, parce que moi, dans ma tête, il n’y a pas de concurrence à Dinguiraye. C’est un travail d’équipe. Chacun peut apporter son soutien au Président général Mamadi Doumbouya. Et nous avons fait ce travail sous fonds propres, c’est bien de le préciser. Il s’agit d’un financement de mes vice-présidentes, Mme Léno Aicha Ly, et madame Diawara et moi-même pour que cette sensibilisation soit effective. Cela malgré que je sois en contact permanent avec avec le Président de la République. Ces moyens-là nous ont permis de faire de la sensibilisation dans la ville de Dinguiraye, puis sur la montagne, et dans d’autres villages, notamment Tinkisso, Motigondi.
Quel a été votre constat sur le terrain ?
Ça été une expérience pour mon équipe et moi, nous avons vu vraiment des habitants qui étaient dans des difficultés sur le terrain. Ils sont en manque de documents qui leur permettent de s’enrôler. Aussi, le nombre de machines est très très limité, des panneaux sont en panne, certaines machines ne fonctionnent pas, un retard pour la signature des documents, l’insuffisance de jugements supplétifs. Peut-être qu’à travers vous, les autorités pourront faire des efforts pour corriger toutes les anomalies constatées.
Vous n’êtes pas venu simplement pour sensibiliser, vous êtes venus peut-être avec d’autres solutions ?
Nous, on a trouvé une solution qu’on va proposer à l’État. Pour le moment, on n’a rien apporté sauf cette campagne de sensibilisation, sur l’importance de se faire recenser. Et une fois à Conakry, nous allons transmettre les préoccupations des populations de Dinguiraye à qui de droit.
Parmi les sollicitations des populations, figure celle de l’augmentation du délai, qui semble être très court pour elles ?
Oui, je suis d’accord. Il n’y a pas de report qui est envisagé. Mais il le faut. Très sincèrement, j’ai passé sur un plateau de télé à Conakry, j’ai signalé ça. Et vu la densité de la population de la Guinée, c’est impossible de recenser tout la Guinée sous peu de temps. Donc, prière à l’autorité, d’augmenter ce délai, car nous ne sommes pas à une course de vitesse. Que ça prenne six mois ou un an, ce n’est pas grave, parce que le plus important, c’est d’avoir une élection libre et transparente et de se rassurer que tous les Guinéens et Guinéennes ont exprimé vraiment leur désir, vraiment ont choisi leur président. C’est ce qui est important pour moi. Donc, si l’autorité peut vraiment repousser la date encore, ça ira mieux. Même aujourd’hui, on nous a signalé ça à Tinkisso.
Peut-être que les autorités entendront ce message des citoyens qui souhaitent être recensés. Vous êtes un fils de Dinguiraye, vivant ailleurs, quel est votre constat et qu’est-ce que vous comptez apporter à la ville de Sainte d’Elhadj Oumar Tall ?
Et très sincèrement, mon cher frère, je vois aujourd’hui que la jeunesse de Dinguiraye est divisée. On a des aînés aujourd’hui qui sont bien placés, d’autres sont autour du Président. C’est de leur faire appel, de penser à la population de Dinguiraye, de venir et de faire asseoir tout le monde autour de la table, pour trouver une solution. Parce que, Dinguiraye est rempli de jeunes intellectuels et qui en sont capables. Malheureusement, aujourd’hui plusieurs postes sont vacants ici à Dinguiraye, et pendant ce temps de nombreux fils de cette préfecture sont au chômage. C’est un paradoxe et cela me fait de la peine. Je prends un exemple sur toi, je connais les efforts que tu fournis, ton courage, ça me touche personnellement, c’est l’occasion pour moi de te le dire aujourd’hui. Pour moi, si on donne l’occasion à tout un chacun, Dinguiraye ira de l’avant. Parce que chacun peut faire quelque chose. Donc, moi c’est ça, c’est ce que j’ai dans la tête et je veux me servir de mes relations à l’extérieur que le Canada m’a offert pour tirer des partenaires les orienter vers Dinguiraye. Donc, mettre un pont entre le Canada et Dinguiraye, parce que je vois beaucoup d’opportunités que le Canada veut vraiment offrir à beaucoup de pays francophones. Et si moi je réside dans la ville de Dinguiraye, le Québec, qui est le Canada francophone, où il y a des ONG, je pourrais orienter celles-ci à Dinguiraye, dans de nombreux secteurs. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’amène à me porter candidat, afin d’aller chercher des partenaires pour ma de Dinguiraye, en tant que responsable. C’est un plus, pour moi que de rester au Canada et faire une belle vie en sachant que, j’ai des frères et des sœurs qui vivent dans des conditions défavorisées. Donc, consciencieusement, c’est ça qui m’a motivé de revenir m’installer à Dinguiraye et plus précisément à Fougah.
D’où, la création de votre mouvement, quelle est sa particularité ?
Et le mouvement, très sincèrement, l’idée vient d’abord de la vice-présidente, madame Aicha Ly. D’abord, on se connaissait depuis longtemps, fils et filles de Dinguiraye. Quand elle m’a proposé l’idée, j’ai compris tout de suite sa vision. J’ai dit OK, c’est bien de faire un mouvement, mais je l’ai dis, je préfère qu’on se bat pour Dinguiraye. C’est-à-dire que le mouvement doit appartenir à la ville de Dinguiraye. Une préfecture qui doit être priorisée dans tous les projets et viendront les autres qui souhaitent se joindre à nous. Nous avons travaillé dessus avec nos propres moyens.
Que comptez-vous apporter à Dinguiraye ?
Notre vice-présidente occupe une place stratégique, dans les domaines de partenariats publics et privés. Donc, nous allons saisir ces opportunités pour trouver des contrats qui seront orientés vers Dinguiraye. Aussi, faire face à la mare de Montigondhi, pour abriter les plus grands festivals internationaux de la Guinée. Également, montrer à la face du monde que Dinguiraye regorge de nombreux journalistes qui en sont capables. Une manière de toucher tous les secteurs. Et pourquoi pas un jour transformer la radio rurale de Dinguiraye en une télévision ? En tout cas, c’est une fierté pour moi de voir un Dinguirayekas d’exceller dans son domaine. Donc, très sincèrement, notre mouvement, veut se mettre à la disposition de Dinguiraye à 100%, très sincèrement.
D’accord. Et quel est votre appel à l’endroit des fils et filles de Dinguiraye, mais aussi à tous ceux qui veulent vous accompagner ?
Oui, on fait un appel solennel d’abord pour dire à tout le monde qu’on n’est pas là pour conquérir qui que ce soit. En passant, je salue l’ONG Dinguiraye Réflexion et Action, une organisation qui a fait beaucoup de choses pour Dinguiraye, et tant d’autres associations et ONGs. Donc, j’invite toutes ces personnes, de venir afin qu’on puisse se donner la main, qu’on conjugue les mêmes verbes selon nos moyens, nos classes sociales, pour le développement de Dinguiraye, c’est facile et c’est possible. Parce que Dinguiraye, c’est Dinguiraye. Tout ce que nous allons entreprendre à Dinguiraye, ce n’est pas personnel, c’est un travail d’équipe, ça je persiste là-dessus, une seule personne ne peut rien pour Dinguiraye, mais ensemble, nous irons très très loin, mon cher.
Merci beaucoup d’avoir accepté cette interview
Merci beaucoup, c’était un plaisir.
Entretien réalisé par Oumar M’Böh