Le 30 juin 2022, une équipe d’agents de la direction centrale de la police judiciaire a fait une descente dans les locaux du ministère du travail et de la fonction publique, suite à un appel téléphonique du chef du département.
Au moins 9 fonctionnaires sont interpellés. Il s’agit de Mamadou Barry directeur général adjoint de l’institut national de formation et de perfectionnement, Bangaly Camara, conseiller juridique de l’institut, Daouda Keita chargé de communication, Djoumé Camara ex inspecteur général de l’administration publique, Amadou Soumah vigile à l’institut, Ibrahima Fofana, Alhassane Keita, Djelimady Dioubaté, et Alseny Sékou Camara.
Après des enquêtes préliminaires à la DPJ, les 9 sont inculpés des chefs de faux en écritures publiques et d’abus d’autorité. Parmi eux, 5 ont été placés en détention provisoire à la date du 5 juillet 2022.
Contre ces ordonnances prises au Tribunal de Première Instance de Kaloum, Me Mamady Soufiane Kouyaté, le conseil des inculpés a interjeté appel les 7 et 25 juillet 2022, devant la première chambre de contrôle de l’instruction à la Cour d’Appel de Conakry.
À l’occasion de l’audience du 5 août 2022 tenue en chambre du conseil, la première chambre de contrôle de l’instruction chambre a décidé de garder sous contrôle judiciaire ceux qui étaient déjà mis en liberté. Elle a aussi ordonné la mise en liberté de Djelimadi Dioubaté et Djoumé Camara, les deux qui restaient en prison et leur placement sous contrôle judiciaire.
Ils sont soumis à un certain nombre de contraintes. Ne pas sortir de Conakry sans autorisation préalable du juge d’instruction chargé du dossier, se présenter trois fois par semaine au cabinet du juge d’instruction entre autres. Mais malheureusement, ces deux cadres sont encore en prison.
Ahmed Sékou Camara