Dans quelques heures le mouvement syndical guinéen déclenchera ‘’une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national’’. Cela après l’échec des négociations sur les quatre points soulevés par ledit mouvement. Cette action pourrait-elle être stoppée par les autorités de la transition ? C’est la grosse question que de nombreux citoyens se posent. Pour le Secrétaire général du Ministère du Travail et de la Fonction Publique, monsieur Aboubacar Kourouma le gouvernement garde encore et toujours sa main tendue aux syndicalistes pour trouver un consensus et éviter d’aller en grève.
Il a été joint au téléphone par nos confrères d’Africaguinee.
Lisez ce qu’il a dit à propos des démarches entreprises par les autorités : « Le syndicat reste et demeure notre partenaire. Le Gouvernement garde la main tendue au dialogue. C’est pourquoi le Gouvernement était à deux réunions du mouvement syndical, on n’est pas découragé et on ne se découragera pas. On a continué nos démarches vers le mouvement syndical pour que nous continuions nos discussions pour présenter les points de mise en œuvre des protocoles signés l’année dernière. Ensuite, faire une revue sur les points de revendications, sur lesquels le gouvernement doit prendre des actions. Et pour ça, même ce dimanche on le poursuit.
Le gouvernement est encore présent au CNDS (Conseil National du Dialogue Social) à l’invitation de celui-ci, nos partenaires du mouvement syndical ne sont pas encore venus mais nous restons encore mobilisés. Jusqu’à minuit, nous les attendrons. On a même demandé au CNDS de se déplacer, aller rencontrer le mouvement syndical demain à la bourse du travail où ils seront tous probablement réunis, tout ça à l’effet d’essayer de discuter avec eux pour les ramener à la table des négociations. La main tendue du gouvernement restera ouverte, hier on était disposé au dialogue, aujourd’hui nous le sommes, demain aussi on sera disposé à dialoguer avec eux » a-t-il réitéré.
Plus loin, il dit que la grève même si elle est déclenchée, elle ne va pas perdurer : « Une grève générale ça peut prendre un, deux jours, ou un mois, un an, mais on finira toujours autour d’une table. Comme le dit l’adage Soussou : quand vous avez une chèvre que vous devrez porter là où il y a la boue il faut la porter, si vous ne le portez pas là, si la chèvre marche dans la boue et vous devez la porter devant, elle risque de vous salir. Donc tout doit se discuter autour d’une table. Sachant bien donc qu’on finira par ça, je pense qu’on devrait commencer. Du côté du gouvernement nous ne désespérons pas. Nous connaissons aussi nos partenaires du syndicat, c’est des gens qui peuvent mettre l’intérêt du pays au-dessus de toute considération. C’est pourquoi nous restons mobilisés pour aujourd’hui, et demain aussi le CNDS ira à la bourse du travail vers eux pour y tenir la réunion, c’est parce qu’aujourd’hui c’est dimanche et que certains secrétaires généraux ne sont pas disponibles sinon même aujourd’hui nous sommes déterminés. Tout cela démontre que le gouvernement n’est pas dans une position figée, partout où nos partenaires (syndicalistes) voudront, le gouvernement ira les trouver pour qu’on dialogue » a-t-il souligné.
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