Les Conseillers nationaux, réunis en séance plénière ce vendredi 30 mai 2025 sous la présidence de l’Honorable Dr Dansa KOUROUMA, Président du Conseil National de la Transition, ont adopté le projet de loi portant Code de la pêche maritime. Cette adoption constitue une avancée majeure pour le secteur halieutique en Guinée, en apportant une réponse structurée aux défis persistants liés à la gestion et à l’exploitation durable des ressources maritimes.
Le Code de 2015, actuellement en vigueur, s’est révélé insuffisant face aux nombreuses pratiques illégales qui gangrènent le secteur : complexité des mécanismes de lutte contre la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée), inadéquation des sanctions entre pêche artisanale et industrielle, faiblesses du dispositif sanitaire, incohérences juridiques… Autant de raisons ayant motivé cette réforme profonde.
Selon la Ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Madame Fatima CAMARA, ce nouveau Code constitue un outil juridique historique, porteur d’espoir pour des milliers de familles et garant de la préservation durable des ressources halieutiques. « Ce geste garantit l’avenir d’un secteur qui frôlait l’anarchie. Il était temps d’agir pour un domaine qui représente 6 % de notre produit intérieur brut. Le Code de 2015 n’est plus adapté aux enjeux actuels. Adopter cette nouvelle législation, c’est nourrir dignement notre population », a-t-elle déclaré avec conviction.
Lancée en juillet 2024, cette réforme a été élaborée de manière participative, avec l’implication de toutes les parties prenantes : administration publique, experts, acteurs du secteur de la pêche, et commissions permanentes du CNT. L’examen en commission puis en inter-commissions a permis l’introduction d’amendements significatifs visant à renforcer l’efficacité du texte.
Pour l’Honorable Jean Paul KOTEMBEDOUNO, Rapporteur de la Commission Constitution, Lois organiques, Administration publique et Organisation judiciaire, « l’adoption de ce Code marque un tournant décisif dans la lutte contre la pêche illicite, tout en assurant la valorisation durable du potentiel halieutique national ».
Sékou Sanoh