Les écoles qui se trouvent au bord de l’Autoroute ‘’Le Prince’’ rencontrent d’énormes difficultés pendant les manifestations. Face à cet état de fait, notre reporter a sillonné certaines écoles de cette partie de Conakry. Objectif, écouter encadreurs et élèves.
Parmi ces écoles, figure le ‘’GROUPE SCOLAIRE CHRICK ANTA DIOP’’ située tout près de l’Autoroute ‘’Le Prince’’ à côté du pont au niveau du carrefour marché de Wanindara. Dans cette école, élèves et encadreurs ont affirmé avoir passé une mauvaise journée du jeudi 30 octobre 2022, au lendemain d’une manifestation appelée par le front national pour la défense de la constitution ‘’FNDC’’.
Interrogé, Keita Lamine maître en classe 5ème année explique : « Comme d’habitude nous sommes venus tôt ce matin et procédé à la montée des couleurs avec les enfants, suivie de leur installation dans les salles de classes respectives. Peu après, c’est les jets de pierres qui commencent et des titres de gaz lacrymogène entre manifestants et forces de l’ordre. Les élèves ont été asphyxiés par la fumée du gaz lacrymogène, certains traumatisés ont eu peur. C’est ainsi qu’en tant qu’encadreur je suis allé rencontrer le commandant pour l’expliquer notre situation, et a accepté de rediriger les tirs de ces gaz vers le côté opposé à notre école. Mais ce jour-là nous avons connu le pire. L’inquiétude a gagné le terrain, nous nous sommes posé la question de savoir comment garder les enfants jusqu’à ce que les parents viennent les chercher et dans le quartier de sauve qui peut », a-t-il décrit.
Keita Lamine a fini par lancer un appel pressant à l’endroit de l’Etat afin que les élèves puissent étudier normalement : « Nous demandons fortement à l’Etat de trouver d’autres alternatives pour sauver l’éducation guinéenne qui doit être une des priorités dans la politique de tout dirigeant » a-t-il souhaité.
A la Cimenterie haute banlieue de Conakry, c’est le même scénario, le cas du groupe scolaire ‘’SOLOKOURÉ’’ situé au bord de cette même route, les cours ont été complètement perturbés, ont fait savoir les encadreurs qui disent être obligés de libérer les enfants pour leur propre sécurité.
Le secteur éducatif a connu un coup dur à cause des manifestations de rues ces dix dernières années notamment, sur l’Autoroute ‘’Le Prince’’. Ce qui impact négativement la formation des élèves. En plus de ces manifestations, l’on peut ajouter aussi la grève des syndicats de l’Education.
Mohamed Chérif Diallo