Dans la commune rurale de Laminayah, à Coyah, l’orphelinat Robert Sarah tente de survivre dans l’indifférence presque totale. Avec ses 15 pensionnaires (8 garçons et 7 filles), l’établissement peine à répondre aux besoins élémentaires de ses enfants. Sans eau, sans électricité et souvent sans repas complet, la structure tire littéralement le diable par la queue.
L’école, construite à proximité pour leur offrir une éducation de base, n’a même pas de clôture. Placée non loin de la route, elle expose les enfants à un danger permanent. Les responsables, impuissants, ont multiplié les appels à l’aide. Jusqu’à présent, une seule organisation non gouvernementale a daigné réagir.
Il s’agit de la Fédération des Associations Guinéennes en Hauts-de-France. Son président, Aboubacar Soumah, a annoncé son intention de se rendre sur les lieux pour évaluer la situation et apporter, dans la mesure des moyens disponibles, un appui concret à ces enfants oubliés.
Face à ce tableau sombre, le silence des autorités locales et l’absence de soutien institutionnel interrogent. Comment peut-on laisser des enfants vivre dans de telles conditions sans réagir ? C’est cette question qui taraude les esprits.
L’orphelinat Robert Sarah de Coyah, bien plus qu’un simple bâtiment, est devenu le symbole d’un système qui semble tourner le dos à ceux qui en ont le plus besoin.
Mamadou Saliou Sow pour www.lavoixdupeuple.info