Le mercredi 3 mai 2023, s’est tenue à Dakar du pré forum Acte 2, du forum de l’économie sociale et solidaire. Appelé forum des femmes, le thème de la journée était : « l’autonomisation des femmes et la territorialisation de politiques publiques durables », une manière d’échanger sur les questions de genres avec la gente féminine. L’objectif vise à : « Assurer une participation de qualité des femmes dans le processus transformationnel à travers un dialogue intergénérationnel pour mettre en lumière les perspectives offertes par l’ESS Créer des espaces d’échanges, d’apprentissage, de capitalisation et de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre d’innovations de transformation dans le secteur de l’ESS, en faveur des femmes ; Susciter une nouvelle lecture des défis et des stratégies pour la promotion de l’ESS à travers des femmes politiques pour un plaidoyer fort qui influe de manière positive sur les politiques et programmes Permettre à de nombreux acteurs de mieux comprendre les enjeux de l’ESS et son importance ».
Dans son discours, le maire de Dakar est revenu sur les rôles majeurs des femmes dans les sociétés, mais aussi les difficultés qu’elles rencontrent quotidiennement.
Selon Barthelemy Dias, au regard des nombreux obstacles que rencontrent les jeunes filles et les femmes, il ne s’agit pas de parler de parité aujourd’hui, il s’agit d’identifier les conditions d’autonomisation des femmes. « Imaginez un monde où les femmes ne sont pas freinées par des barrières et des limitations, et où leur potentiel est pleinement exprimé. Ce monde et l’édification de sociétés fortes et inclusives, sont à portée de main si seulement nous osons faire tomber ces obstacles. Lorsque nous libérons le potentiel des femmes, nous libérons également le potentiel de toute l’humanité » a-t-il déclaré devant des milliers de femmes qui ont fait des applaudissements.
En Afrique, dit-il, : « les entreprises dirigées par des femmes font face à un énorme déficit de financement de 42 milliards de dollars, selon la Banque africaine de développement (BAD). D’autre part, le manque de formation en gestion, leur crainte face au risque, entre autres, constituent un frein dans leur parcours pour contribuer au développement économique. En outre, les structures formelles de financement tels que les banques et les établissements financiers imposent des conditions restrictives pour l’octroi de crédit, tels que la nécessité de garanties, d’ancienneté de compte et de documentation relative à l’étude de projet, ce qui limite l’accès des femmes aux crédits » a-t-il rappelé.
C’est pourquoi, il a dit que les principaux défis des dirigeants doivent être : « Accélération de l’éducation et l’employabilité, le développement des compétences, l’emploi et l’entreprenariat, la santé et la nutrition, piliers du développement du capital humain, voilà notre responsabilité » a déclaré le maire de la Ville de Dakar.
En tout cas pour lui, le Sénégal a fait de l’économie sociale et solidaire une priorité fondamentale qui contribue à créer de la valeur ajoutée dans les secteurs formels et informels. D’abord, avec la création d’un Ministère chargé de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire ainsi que les dispositions législatives sur cette question majeure telles que le vote de la loi d’orientation sur l’économie sociale et solidaire en 2021 en sont la preuve, s’est-il réjoui.
A suivre…
Dakar, Oumar M’Böh envoyé spécial