Contre d’éventuels accidents de tabaski sur nos routes, évitions de nous déplacer tard vers nos lieux de fête [Par Balla Moussa Konaté]

Mon analyse sur la psychologie des accidents de la route en Guinée, notre pays, me semble voir une partie de l’opinion publique qui considère les accidents mortels et de blessures graves de circulation comme des ennemis simplement à éviter sur les routes et non pas les combattre, qui serait les provoquer. Par conséquent, les personnes de cette opinion admettent tacitement ces accidents comme inhérents à l’usage de la route et se comportent comme telles.

Ce constat révèle que ces personnes à la merci de l’insuffisance de culture citoyenne, du manque de formation et de pratique constante des mesures de lutte contre les accidents de la route. In fine, cette parie de s populations ne semble pas croire que les règles de la sécurité routière constituent le meilleur remède contre les accidents de la route sous toutes leurs formes. Mais, cet important sujet qui est vaste et complexe n’est pas à l’ordre du jour dans cet article consacré essentiellement sur les multiples risques d’accidents de la route d’avant la grande fête musulmane de Tabasky dans notre pays.

En effet, depuis des années, à chaque fois, de plus en plus de guinéens résidant dans le pays et ailleurs affluent vers leurs lieux choisis de passer la fête de Tabasky. Ces déplacements massifs et généralement tardifs se produisent avec de multiples risques routiers très élevés, où souvent des émotions diverses et fortes viennent compliquer la circulation routière au fur et à mesure que le jour J s’approche.

Face à ce qui précède, je donne les conseils suivants:

1) Tout comme en 2023, 2024, la fête de Tabasky de 2025 coïncide avec la saison des pluies pendant laquelle les chaussées sont généralement mouillées et la visibilité dans la conduite est faible. Aussi, en cette période, la baisse de forme de certaines infrastructures routières est de plus en plus prononcée, y compris le déficit de signalisations routières sur les principales artères interurbaines dans notre pays.

2) En toute circonstance, derrière le volant, éviter le relâchement ou la fatigue pendant la conduite;

3) Éviter les pièges du retard pour ceux qui désirent voyager à plus de 200 km de leur destination:

• Mieux vaut partir à temps vers son lieu de fête.

• Attention à l’excès de vitesse au motif de rattraper son retard ou par plaisir des sensations fortes.

• Attention à la pression des conducteurs et des passagers les uns sur les autres.

4) En cette période de veille, éviter les risques d’ambiance de déplacements de masse sur les différentes routes. Le respect strict du droit des autres usagers est une des conditions de base de la prudence en toute circonstance;

5) La préoccupation majeure de la gendarmerie et de la police routière doit être axée en cette période sur la prévention contre les principales causes d’accidents graves sur nos routes;

6) La sensibilisation rationnelle des usagers de la route et des populations doit être accentuée dans les principales gares routières du pays axée sur le contexte de la fête de Tabasky et de la saison des pluies, y compris avec la stratégie de l’Unité Bruit Médiatique (UBM) à travers nos différents canaux d’information de masse.

De nos jours, les preuves d’espoir les plus courantes en sécurité routière demeurent dans la réduction du nombre d’accidents surtout mortels et de blessures graves sur les routes. Le bon sens voudrait alors que personne n’accepte de compter parmi les prochaines victimes de ce geand mal. Ce constat amer doit à la fois inquiéter et faire réagir chacun de nous dans un élan de sursaut national et d’efficacité contre l’insécurité routière dans notre pays.

Ensemble, pour faire de nos routes un lieux où il fait constamment bon vivre.

Bonne fête de Tabaski à tous sur des routes apaisées dans notre pays.

Balla Moussa Konaté, membre du comité d’experts de l’Association Mondiale des Routes (AMR).