La conseillère en charge des questions de culture et d’artisanat du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Mme Nènè Diawara, a présidé lundi, 17 février 2025, la cérémonie de lancement de la 5ème édition du Salon de la Lecture (SALEC).
Le thème retenu cette année est : « Le livre au service de la lutte contre les violences basées sur le genre ». Il se tient du 17 au 22 février 2025 au chapiteau by Issa, à Conakry.
Le lancement de cette 5ème édition a connu la présence de la gouverneure de la ville de Conakry, de la vice-présidente du CNT, des représentants du PNUD, de l’UNICEF, de l’UNFPA, les diplomates accrédités en Guinée, des secrétaires généraux des différents départements, du vice-gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée et des collégiens et lycéens des 13 communes de la capitale.
Dans son intervention, la Commissaire générale du SALEC, Kadiatou Kaba, a indiqué que le livre est le pont pour accéder au savoir, à la culture, à la civilisation. Il est aussi à la fois le miroir de la société et le condensé des préoccupations de l’humanité à chaque époque.
« La littérature est donc au service de toutes les causes et la source de toutes nos expériences. Elle transcende le temps et les générations en s’adaptant à toutes les mutations et accompagnant tous les mouvements de l’histoire. La lecture quant à elle, est bien plus qu’une activité. Elle est un outil de métamorphose, un moyen de réinventer notre façon de voir et de comprendre le monde qui nous entoure », a-t-elle fait comprendre.
Poursuivant, Kadiatou Kaba a ajouté que les livres sont des fenêtres ouvertes pour d’autres réalités, des sources infinies d’inspiration et de réflexion. Par la lecture, dit-elle, chacun de nous peut se voir confronté de nouvelles idées, de nouvelles histoires, de nouvelle vie et ainsi nourrir sa propre réflexion.
« Dans ce monde complexe et très connecté, il est fondamental de promouvoir cette culture de la lecture car, elle a le pouvoir de transformer les mentalités et d’éveiller les consciences », a-t-elle souligné.
Dans la même logique, elle a rappelé que de nos jours, près d’une femme sur trois (3) 1/3 dans le monde est victime de violences basées sur le genre (VBG), le phénomène est encore plus marqué dans les pays pauvres, dans les pays en guerre, et dans les pays culturellement portés vers ses pratiques depuis des siècles. C’est donc selon elle, un problème de société qui nous interpelle toutes et tous et qui constitue un défi pour tous les États et gouvernements du monde.
Plus loin, elle a rappelé qu’en en 2024, le club des jeunes filles leaders de Guinée a enregistré 244 cas de viols, 95 cas de mariages précoces, 51 cas de mutilation génitale féminine, 33 cas de violences conjugales.
La commissaire générale du SALEC, a remercié l’État guinéen à travers le ministère de la culture, de tourisme et l’artisanat, de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, de la jeunesse et des sports, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérable pour leurs appuis techniques et l’ensemble des partenaires et sponsors qui œuvrent à leurs côtés depuis toutes ces années.
La présidente de la cérémonie d’ouverture, la conseillère chargée des questions de culture et de l’artisanat, Mme Nènè Diawara, a fait savoir que la littérature a le pouvoir de sensibiliser, d’éduquer et de provoquer des changements. Aussi, elle nous permet d’explorer des réalités souvent ignorées et de donner une voix à ceux qui en ont besoin.
« En promouvant les auteurs qui ont pensé sur la problématique des VBG, nous contribuons à un dialogue essentiel sur les injustices vécues par tant de femmes et de personnes marginalisées. Ces voix qui dénoncent nous aident à bâtir une société plus juste », a-t-elle souligné.
Enfin, Nènè Diawara a, au nom du ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, M. Moussa Moïse Sylla, affirmé que son département sera toujours présent pour soutenir et encourager ce genre d’initiatives.
AGP