Les violences basées sur le genre est un phénomène sociétal qui a pris des allures inquiétantes ces dernières années en République de Guinée. La responsable protection jeunes et enfants du club des jeunes filles et leaders de Guinée, Thérèse Akakpo a donné les dernières statistiques qui font froid dans le dos.
Selon elle : « la liste des cas des violences basées sur le genre ‘’VBG’’ gérées par les 30 antennes du club des jeunes filles et leaders de Guinée en 2024 sont entre autres : Viols : 244 ; mutilations génitales féminines : 51 ; violences conjugales : 33 ; Mariages précoces : 95 ; Mariages forcés : 11 ; Cybernétique Harcèlement : 13 ; Exploitation d’enfants : 16 ; Grossesses précoces : 21 cas et violences physiques : 14 cas, pour un total de 498 Cas de VBG sur l’ensemble du territoire guinéen », a-t-elle détaillé.
D’autres sources révèlent que 6 femmes meurent chaque jour en Guinée en donnant la vie. La représentante adjointe du Fond des Nations unies pour la population UNFPA, Anita Akumiah invite surtout les autorités judiciaires à appliquer correctement la loi sur les bourreaux. Pour : « C’est vrai que nous avons pris l’engagement, mais on doit aller dans l’action, ça veut dire que nous devons lutter contre l’impunité. S’il y a des cas de violences basées sur le genre, la justice doit marcher, mais aussi la prise en charge » a-t-elle indiqué.
Pour sa part, Thérèse Akakpo responsable protection jeunes et enfants du Club des jeunes filles et leaders de Guinée déplore la lenteur de la justice. « Aujourd’hui beaucoup de filles qui nous accompagnent sur le cas de viols, parfois elles sont obligées de désister compte tenu du fait de la lenteur que la justice peut avoir, ce côté est à revoir pourquoi la justice tarde-t-elle. Donc, c’est de revoir le mécanisme afin que quand une fille porte plainte, qu’elle obtienne justice si toutefois les preuves sont réunies. La deuxième des choses c’est la communauté qui doit s’impliquer dans tout ce qui est VBG ».
Grâce à la sensibilisation et l’implication des autorités, la courbe des violences à l’égard des femmes et des tout petits commence à baisser, conclut la responsable protection jeunes et enfants du club des jeunes filles leader de Guinée.
Aboubacar Oularé pour www.lavoixdupeuple.info