Le 26 mai 2024, le lancement des travaux d’un gigantesque tunnel long de 2,635 km marque l’opérationnalisation irréversible du Projet Simandou sur le terrain proprement dit en Guinée. Ce tunnel à usage multiple (minerais, passagers, marchandises) et multi-utilisateurs est l’une des illustrations éloquentes des avancées sur le terrain des constructions des ouvrages majeurs par les partenaires industriels, notamment Winning Consortium Simandou Consortium (WCS)
L’ouverture complète du tunnel de Kailia dans la région de Mamou, près de la frontière Sud, secteur 5 du chemin de fer Simandou, est le premier à traverser toute la ligne et à jeter une base solide pour l’achèvement réussi des tâches de construction ultérieures. Il s’agit d’un tunnel à simple voie et à deux sens, sa profondeur maximale étant d’environ 173 m, et sa profondeur minimale de 16,9 m.
Ainsi, dans le cadre de la Compagnie du TransGuinéen (CTG), le corridor de chemin de fer multi-usages et multi-fonctions, long de plus de 600 km, dont le Président de la République, le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya, a présidé en mars dernier à Forécariah la cérémonie de pose de la première poutre, facilitera à terme non seulement la mobilité des Guinéens et de leurs marchandises entre les différentes régions traversées, mais également le transport du minerai de fer de Simandou jusqu’au port de Morébaya en Guinée Maritime.
𝐌𝐚𝐫𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟐 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐒𝐢𝐦𝐚𝐧𝐝𝐨𝐮, 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬, 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐧𝐭 é𝐭é 𝐞𝐧𝐫𝐞𝐠𝐢𝐬𝐭𝐫ées
Dans l’ensemble, depuis la conclusion de l’accord-cadre du 25 mars 2022, la signature des statuts de la co-entreprise (CTG) du 27 juillet 2022, celle de l’accord commercial (termes sheets) du 22 décembre 2022, du pacte d’actionnaires du 8 mars 2023, et la finalisation des accords de financement en avril dernier, le Projet Simandou prend aujourd’hui son envol. Ces différentes étapes importantes confortent l’État guinéen et ses partenaires, Winning Consortium Simandou (WCS), Rio Tinto – Simfer et Baowu, dans leur ambition de réaliser ensemble le plus grand projet intégré mines-infrastructures au monde en 2024, dont le Capex atteint 20 milliards de dollars.
Dans cette entreprise, sous la direction du Président guinéen, le Général Mamadi Doumbouya, le pays a accompli plusieurs grandes avancées dans le projet et il est essentiel de noter que dans le schéma directeur de Simandou, il s’agit d’une coentreprise dont le véhicule principal est la Compagnie du TransGuinéen (CTG), au sein de laquelle toutes les sociétés minières se regroupent et sont dirigées par l’État guinéen, qui nomme le Président.
Ainsi, si Winning Consortium Simandou (WCS), Rio Tinto – Simfer, Baowu et l’État guinéen sont des sociétés constituantes du Projet, aucune d’elles ne représente à elle seule Simandou. C’est l’ensemble de toutes ces entités qui constitue la CTG. L’État guinéen, au stade du financement du projet, a assuré la garantie et les risques pour que les sociétés aient chacune la crédibilité nécessaire pour la levée de fonds. En phase d’exploitation du projet, les fonds sont gérés par la CTG, dont le président est choisi par la Guinée.
Comme l’a si bien résumé le ministre Directeur de Cabinet de la Présidence de la République de Guinée et Président du Comité Stratégique de Suivi du Projet, Djiba Diakité : « Aujourd’hui, Simandou est un seul et unique projet au sein d’une coentreprise de la Compagnie du TransGuinéen (CTG) pour mutualiser les coûts et les risques de la Construction jusqu’à l’Exploitation des infrastructures (Rails, Ports et l’Acierie) pour la transformation locale du minerai de fer en République de Guinée ».
𝐋’É𝐭𝐚𝐭 𝐠𝐮𝐢𝐧é𝐞𝐧 𝐩𝐫é𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭é𝐫ê𝐭𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭
Un autre point essentiel et important à retenir est que Simandou n’est pas un projet calqué sur un mandat présidentiel. Ce n’est pas un projet à court terme. Bien au contraire, grâce au leadership du Président Mamadi Doumbouya, il repose sur une vision de développement durable pour la Guinée, pour au moins les 40 prochaines années. Simandou dépasse ainsi le cadre d’un mandat présidentiel ou d’un régime, c’est l’avenir de tout le pays qui est en jeu.
C’est pourquoi, dès le départ, tout en préservant les intérêts des partenaires, le Président guinéen a tenu et exigé pour la Guinée, pour aujourd’hui et pour demain : Entre autres, une participation dans la coentreprise de 15 % gratuite, non-dilutive et non-contributive ; la préservation et le respect du contenu local ; la participation d’entreprises locales ; le transfert de technologie, de savoir-faire et de compétences aux nationaux, qui à leur tour pourront en former d’autres, et ainsi les Guinéens auront les compétences nécessaires pour occuper des postes de direction et de gestion, de sorte qu’il y ait un nombre croissant de nationaux qualifiés pour assurer et gérer l’exploitation des infrastructures pendant la phase d’exploitation et après leur remise à l’État, conformément aux conventions pertinentes. Tels ont été, entre autres, les soucis du Général Mamadi Doumbouya pour l’avenir de la Guinée, matérialisés dans les accords par le suivi du Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, Djiba Diakité, et l’accompagnement des conseillers du pays dans le projet.
𝐋𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐃𝐨𝐮𝐦𝐛𝐨𝐮𝐲𝐚 𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐚 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞
Aussi, lors du dernier Conseil des ministres du jeudi 30 mai 2024, le porte-parole du Gouvernement a souligné dans son compte rendu de la session ordinaire que :
«Le Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya, a porté sa communication sur le Projet Simandou, notamment l’élaboration d’un programme de développement stratégique le long du corridor de Simandou (…). Dans ce cadre, il a rappelé que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour faire avancer notre pays et préparer notre avenir et celui des futures générations.
Pour le Chef de l’Etat, Simandou est le projet de l’espoir et de la prospérité qui va contribuer à améliorer considérablement le bien-être de la population. De façon très claire, il a affirmé avec détermination que les intérêts de la Guinée seront préservés. C’est pourquoi, il suit personnellement et rigoureusement le Projet Simandou. Il a demandé au Comité Stratégique de Simandou, avec l’accompagnement de tous les membres du Gouvernement, d’élaborer un Programme de développement socio-économique hautement stratégique dénommé « SIMANDOU 2040 ».
Ce programme doit être indépendant d’une personne, d’un Président, d’un ministre. Le Président de la République a évoqué le besoin d’avoir un réel programme de développement autour du Corridor de Simandou, entre autres, la création de nouvelles villes, de nouvelles routes, de nouveaux projets agricoles, de nouvelles zones économiques spéciales dans le strict respect des standards internationaux pour garantir le présent avenir et celui des futures générations de la Guinée. »
Ainsi, le Président guinéen, le Général Mamadi Doumbouya, se projette dans l’avenir, et toute démarche entreprise par lui concourt à la préservation des intérêts de son pays et de la nouvelle génération à laquelle il veut laisser, comme il l’a toujours réitéré, un pays sain sur tous les plans du développement.
La concrétisation de Simandou en est la preuve et le bon exemple.
Par Moussa Moise Sylla