La Guinée était la première productrice de bananes au monde au temps colonial. Avec un grand espace cultivable et fertile à la production de la banane en Guinée en général et dans le sud du pays en particulier, notre pays peine à cultiver une quantité suffisante de bananes. Ce qui fait que notre pays n’arrive plus à exporter la banane depuis des années.
Pour Hadja Djènèbou Diallo de la 6ème promotion Fidel Castro Option Economie et gestion, il faut produire beaucoup de bananes afin d’exporter parce qu’on a la meilleure qualité dans notre pays : « Aujourd’hui nous produisons peu par rapport aux potentialités que la Guinée dispose. Je vais prendre un tel exemple sur la production de la banane en Guinée Forestière, c’est Dieu donné parce qu’elles poussent même en pleine brousse mais ce n’est pas organisé. Normalement, il faut élaguer quand les bourgeons montent. Quatre bourgeons peuvent monter en même temps alors qu’on doit couper et garder deux plus la mère. Quand la mère arrive en maturité on coupe et les deux autres, un autre viendra toujours. Lui aussi il monte. C’est comme ça que ça doit être fait. Il y a de très bonnes variétés de banane en Guinée Forestière. Alors, on prend des camions de 30 tonnes à 35 tonnes. Dans ces tonnages, il y a le régime, la main et les doigts. Pourquoi le doigt arrive à Conakry ? C’est parce qu’il trouve un acheteur. Vous voyez les femmes qui sont au bord de la route en train de griller les bananes. C’est les doigts qu’elles transforment. Ça veut dire que le besoin est là mais la production de la quantité n’y est pas. Depuis que le colon est parti, il n’y a eu que deux projets de banane en Guinée. Alors que c’était le premier producteur exportateur mondial. Il faut choisir donc les filières porteuses et les appuyer dans leurs chaînes de valeur. La lutte contre la pauvreté et l’assurance de la sécurité alimentaire, se feront sentir et l’impact sera positif sur le plan national et peut être sur le plan international parce qu’il faut exporter. Si un pays n’exporte pas, ce n’est pas bon » a confié l’économiste.
Tamba Bakary Sandouno