Les membres de l’ONG Vertice pour le développement local, ont partagé ce jeudi 5 décembre 2024, leurs activités de terrain avec des journalistes guinéens. La rencontre s’est déroulée au Centre Américain de l’Ambassade des États-Unis sis à Koloma, dans la Commune de Ratoma à Conakry. Elle s’inscrit dans le cadre des “Jeudis de la presse”.
A travers une projection d’un film documentaire, la responsable de l’ONG Vertice pour le développement local, Sonia Carolina Torres a montré les quelques activités, que mène leur organisation du côté de Mont Ziama en Guinée forestière, avec les communautés locales cette région avec le programme intitulé : « Comité de pilotage interculturel pour l’entrepreunariat agroécologique ».
Selon elle, dans ce projet d’une durée de six (6) mois, dix (10) jeunes issus de dix (10) villages de cette région ont été sélectionnés, formés et accompagnés. D’abord, en matière de médiateurs pacifiques, pour contribuer à la résolution des conflits. Ensuite, dans le domaine de l’entreprenariat qu’ils doivent développés dans leurs zones respectives à leur retour, chacun à travers son propre projet, dont entre autres : « Porcherie, Transformation de Gingembre ; la Saponification etc. ».
Cette phase pilote prendra fin au mois de février 2025, déjà les membres de l’ONG Vertice pour le développement local, disent être fiers, du travail qui est en train d’être réalisé et qui selon eux aura un impact sur cette région.
Du côté de l’Ambassade, c’est aussi une grande satisfaction exprimée à l’endroit de cette ONG. Car, pour Alexander Hunt, Conseiller culturel et de presse, Porte-parole de l’ambassade : « c’est un projet intéressant et créatif que cette organisation est en train de mener en Guinée forestière » a-t-il fait savoir.
Interrogé, Armel Onesim Kwame, de l’équipe de production qui accompagne les membres de cette ONG, dans la création de visuels, de vidéos dit être touché par des messages relatifs à la cohésion sociale. « On est vraiment en train d’apprendre avec ce projet, sur la découverte de la forêt, à travers des belles images, la beauté de la nature, avec des habitants qui sont assez disponibles » a-t-il témoigné.
Pour sa part, la chargée du suivi et évaluation du projet de renforcement de la cohésion interethnique et religieuse en région forestière, Sidibé Kadiatou : « Ce projet est d’une très grande importance dans cette région forestière qui auparavant a été confrontée à divers conflits inter-ethniques et religieux notamment. Donc, l’idée du projet c’est de former des jeunes qui après au retour dans leurs différentes communautés vont impacter positivement leur communauté. Ils vont être créateurs d’emplois, ils vont être autonomes, indépendants. Donc forcément leurs voix vont passer, ils vont pouvoir sensibiliser, ils vont pouvoir appeler à la paix, ils vont pouvoir appeler à la cohésion. Donc, c’est ça l’idée du projet. Donc, ce sont ces jeunes qui sont formés en entrepreneuriat et agricoles notamment. Mis à part qu’il y a des projets qui ne sont pas dans l’agriculture, on a des projets de saponification, on a des gens qui sont dans l’élevage des ports. Mais après, c’est un projet qui a un très, très grand avantage dans ces communautés-là. Parce qu’après, quand on voit des jeunes qui se lèvent pour des fois des manifestations, c’est parce que ce sont des jeunes qui ne sont pas indépendants. Mais quand ces jeunes sont indépendants, ils ont mieux à faire, ils sont travailleurs. Ils appellent forcément à la paix, parce qu’il y a leur investissement qui est là. Non seulement c’est pour sauver leur investissement, mais c’est après pour prôner la paix au niveau de leur communauté respective ».
Au cours de cette rencontre, la question de l’agroécologie a été également abordée. Une initiative qui a été saluée par l’un des participants, l’entrepreneur agricole, Amadou Bah. Pour lui : « Ça a été une belle initiative parce qu’aujourd’hui, la question de l’agroécologie, une préoccupation majeure parce qu’elle résume non seulement sur le changement climatique. La rencontre a été vraiment riche et je pense qu’aujourd’hui, cette vulgarisation de la question agroécologique devait être l’une des préoccupations majeures de tous. En tant qu’incubateur, avec mon centre d’incubation agricole qui reçoit des jeunes, je vais vulgariser ce concept d’agroécologie afin qu’ils puissent s’adapter » a-t-il promis.
Pour rappel, l’ambassadeur Fitrell avait assisté à la cérémonie de lancement officiel de l’ONG Vertice Corporation for Local Développement à la mairie de Seredou à Macenta. Une organisation soutenue par le Fonds de Résilience de l’ambassadeur, Vertice s’associe au Centre Agropastoral Saint-Ursule du Mont Ziama (CASUMZ) pour autonomiser les entrepreneurs sociaux dans les méthodes agroécologiques, luttant contre la pauvreté et la dégradation de l’environnement.
A cette occasion, l’ambassadeur a réaffirmé l’engagement des États-Unis envers les communautés de la région forestière et a salué la collaboration de Vertice avec CASUMZ. Le Fonds de Résilience vise à répondre aux menaces transfrontalières et à promouvoir la cohésion sociale dans la région.
Oumar M’Böh