L’ONG Créativité & Développement(C-DEV) a bouclé sa mission de collecte de données avec succès à l’intérieur du pays. Cette mission s’inscrivait dans le cadre de la supervision de la collecte des données et des informations sur la problématique de l’accès des femmes à des terres dans les différentes zones d’exploitation minières. Les missionnaires ont effectué des visites dans les localités de Nionsomoridou Préfecture de Beyla ; Damaro, Préfecture de Kérouané et Kintinian et Doko, Préfecture de Siguiri. Et c’est Siguiri qui a été la dernière étape de ce périple.
C’est la présidente de l’ONG Créativité & Développement(C-DEV), NENTEBOU BARRY qui a conduit cette mission dans ces différentes localités. Partout, elle a dit que l’objectif est resté le même : « toucher du doigt les réalités que traversent les communautés, particulièrement les femmes et faire des propositions concrètes pour des interventions plus efficaces qui pourraient contribuer à améliorer leur accès à la terre » a-t-elle rappelé.
Dans la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri (Haute Guinée), malgré que les femmes aient une place capitale dans la société, elles affirment qu’elles n’ont aucun foncier et n’ont pas la voix au chapitre. Une situation due à la méconnaissance de leurs droits à cause de l’analphabétisme de la plupart de cette couche vulnérable. C’est pourquoi, la présidente de l’ONG C-DEV a promis de prendre en compte les préoccupations exprimées par ces femmes en vue de les remonter à qui de droit. Avec les différents constats, la mission a regagné la capitale Conakry avec satisfaction.
A rappeler que, depuis quelques années, la société civile guinéenne réclame une meilleure prise en compte par les systèmes politiques des problèmes qui entravent l’accès équitable des femmes et même les hommes à la terre et à l’ensemble des ressources qu’elle renferme. Des lois, des traités et des conventions ont été adoptées par la Guinée reconnaissant l’égalité des droits aux hommes et aux femmes concernant l’accès à la terre. Mais sur le terrain, la réalité demeure toute autre, d’une localité à l’autre, selon les spécificités en termes de coutume et de réalités socio-culturelles.
Mohamed Lamine Diaby