À Kindia, trente-cinq journalistes venus de divers horizons guinéens se sont retrouvés ce mercredi 7 mai 2025 à l’hôtel Marcica, autour d’un enjeu majeur : se doter d’outils précis pour mieux traiter les sujets liés au genre, à l’inclusion sociale et au changement climatique. L’initiative, portée par un consortium de partenaires en collaboration avec les autorités locales et financée par le gouvernement du Canada, vise à renforcer la couverture médiatique des problématiques environnementales à travers une approche inclusive et fondée sur la nature.
L’ouverture de l’atelier, présidée par Lanfia Kouyaté, Directeur de cabinet du Gouvernorat de Kindia, a posé le cadre. « Ce qui concerne l’environnement et l’homme, c’est comme les deux faces d’une même monnaie », a-t-il affirmé, mettant l’accent sur l’urgence de la conscientisation collective. Le représentant pays de l’UPADI, Mamadou Tafsir Diallo, a, quant à lui, insisté sur l’enjeu d’une presse outillée pour relayer les réalités locales et peser sur les politiques publiques. Une conviction partagée par Ibrahime Hérico Diallo du CECI, qui a vu dans cette rencontre un moment important de partage sur les enjeux de genre, de biodiversité et d’adaptation climatique.
La journée a été rythmée par trois modules. Le premier, animé par Abdoulaye Diallo du CECI, a permis de redéfinir les concepts de genre et d’inclusion dans une perspective climatique. Le second, consacré au projet FProF, a mis en exergue l’action de l’UPADI dans 70 villages, à travers la mise en place de pépinières et l’entrepreneuriat vert au profit des femmes. Enfin, la troisième thématique, présentée par Tiranké Camara, a exposé la vulnérabilité des femmes face aux dérèglements climatiques et plaidé pour une masculinité positive et une gouvernance partagée.
Dans une atmosphère studieuse et participative, chaque exposé a donné lieu à des échanges francs, nourris par des questions, des contributions et des témoignages issus du terrain. La journée s’est achevée sur une note d’engagement et d’enthousiasme des participants, conscients de la place qu’occupent les médias dans la construction d’un avenir durable.
« La plume peut devenir racine, quand elle sert à faire germer des solutions ».
Depuis Kindia, Oumar M’Böh