La gratuité de l’éducation est l’une des principales innovations contenues dans la nouvelle Constitution, le président du conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma fidèle à son engagement devant la centaine de participants au centre de perfectionnement des finances publiques a rappelé que cette volonté de la représentation nationale n’est pas une nouveauté en Guinée. Mais depuis la disparition du président Ahmed Sékou Touré cette volonté a été érodée.
Selon Dr Dansa Kourouma : « L’éducation a été gratuite jusqu’à 1984. Après 84, le libéralisme a sorti l’éducation de la gratuité. L’imprimerie Patrice Lumuba faisait tout ce qui était consommable scolaire. C’était distribué gratuitement à l’école, la tenue. C’est ça que j’appelle gratuité de l’éducation, mais si le PDG a pu faire ça malgré ses maigres ressources, nous qui avons le Simandou, nous qui avons les sociétés de bauxite, l’or pourquoi nous ne pouvons pas le faire ? » S’interroge-t-il.
Pour apporter les corrections nécessaires et permettre à la Guinée d’être au rendez-vous des grandes nations, l’honorable Dr Dansa Kourouma appelle à faire de l’école un lieu d’attraction pour les enfants. Pour lui : « rien ne nous empêche de financer l’école. Quand vous prenez le budget de l’école, ça fait à peine 15 % du budget national de l’Etat. Il faut une politique, une vision pour rendre l’école obligatoire et gratuite. L’école doit être plus attrayante que la maison, que les boîtes de nuit, que des salons de Chicha, si vous faites le contraire, c’est que les enfants seront tentés d’aller dans le salon de chicha plutôt que d’aller à l’école. Est-ce qu’il est difficile d’avoir une salle de classe climatisée ? » S’interroge-t-il à nouveau.
La gratuité de l’enseignement jusqu’à l’Université dans les institutions d’enseignement public et le maintien obligatoire des enfants, filles comme garçons à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans font partie des principales obligations de l’État.
Aboubacar Camara pour www.lavoixdupeuple.info