Dernière minute: Une grâce présidentielle pour Moussa Dadis Camara (Décret)
■ « POUR QUOI CERTAINS GUINÉENS ONT PRIS LA SALE HABITUDE DE SE DEDIRE, SE CONTREDIRE EN JOUANT EXACTEMENT AU « FOU DU VILLAGE »?
L’un des freins d’ordre mental et psychosociologique au développement harmonieux, accéléré et équilibré de notre pays, c’est aussi bien la légèreté des analyses et des orientations de nos débats sur les questions d’intérêt national.
Essayons de passer au crible d’une certaine analyse intelligente et stratégique, l’acuité des incohérences induites aux orientations données à nos débats sur les événements du 28 Septembre qui ont endeuillé nombreux guinéens:
■1- Avant le procès 80% des guinéens souhaitaient la tenue de ce jugement et considéraient le retard accusé comme une manœuvre politique du régime passé d’empêcher l’éclosion de la vérité.
■2- Les différentes tentatives sans succès de DADIS pour regagner le pays ont été interprétées comme une manœuvre politique pour lui faire porter toute la charge des crimes et protéger par ricochet une cohorte de coupables présumés.
■ 3- Tout au long du procès, plus de 60% des guinéens ont spéculé sur un acharnement calculé de la transition actuelle contre Moussa DADIS en dénonçant à 80% ses conditions de détention et souhaitant même une certaine résidence surveillée pour lui.
■4- Après le procès et la sentence, environ 75% des guinéens ont trouvé la peine trop sévère et ont souhaité que le président Mamadi DOUMBOUYA use le plus rapidement de pouvoir de grâce pour libérer Moussa Dadis en estimant que ce serait l’un des plus nobles acte du CNRD pour aller vers la réconciliation nationale.
■5- Une des réclamations de 70% des guinéens est restée aussi l’indemnisation des victimes du du 28 Septembre et j’en passe.
Quand le président tente en homme d’ Etat averti à donner des réponses adéquates à cette série de demandes sociales en commençant par poser deux (2) premiers grands actes pour apaiser et préparer les guinéens à une véritable réconciliation nationale, je me désole des interprétations incendiaires que donnent encore une certaine catégorie de guinéens.
Voyons l’incohérence des interprétations depuis que l’Etat a pris d’ abord la décision d’indemniser les victimes du 28 Septembre et surtout depuis que le président DADIS a été gracié. Comme toujours une catégorie de guinéens tente de prostituer le débat en faisant des insinuations irréfléchies et incongrues qui vont dans tous les sens sauf vers la construction d’une Guinée unie et prospère :
■1- Pour quoi une catégorie de guinéens, les mêmes qui critiquaient la condamnation et les conditions de détention de DADIS insinuent encore dans l’incohérence totale digne d’un guinéen que la GRÂCE accordée au président DADIS résulterait simplement de calcul politique pour semble-t-il conquérir l’électorat de la forestier?
En réalité que voulons-nous réellement avec nos débats de caniveau car après tout et en attendant on oublie que DADIS sort de prison et va recommencer à vivre une vie normale.
■2- Encore pour certains, même cette décision magnanime d’indemniser les victimes n’autres pas sa raison d’être parce qu’estimant qu’il s’agit aussi d’une manœuvre politiciennes. Sacrés guinéens soyons positifs et sortons de ce nihilisme éternel !
■ 3- Pire, il ya même certains « intellectuels juridismes » qui évoquent des articles sortis de quel gouffre formaliste pour mettre en cause cette grâce et qui demande au nom du respect de la loi d’annuler cette grâce pour attendre la fin du recours en oubliant que DADIS devrait donc continuer à rester en prison avant le procès en recours.
En dépit de tout ce qui précède répondons en tant que guinéens à ces quelques questions d’intelligence :
- 1- Qui sommes-nous vraiment? ;
- 2- Que voulons-nous réellement ? ;
- 3- Quelle nation voulons nous construire ?
- 4- Quel héritage voulons nous laisser à la jeunesse ?
- 5- Quel type de dirigeants voulons nous avoir?
- 5- En quoi le nihilisme et l’égoïsme pourront nous aider?
- 6- Pourquoi nous aimons des prises de positions sélectives en fonction de nos émotions et pulsions liées à nos ego ? etc.
En attendant, nous, nous félicitons le président Mamadi DOUMBOUYA pour ces actes d’homme d’Etat posés qui démontrent qu’il est objectivement l’homme de la situation qui peut continuer à diriger la Guinée pour le bonheur de tous.
Aimé Stéphane MANSARÉ
SOCIOLOGUE
Expert-consultant en Sciences sociales du développement.
Directeur général du CERFOP/CNT GUINÉE