Les autorités des institutions d’enseignement supérieur étaient en séance de travail autour des programmes de formation dans les universités publiques. La rencontre s’est déroutée à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia. Ce projet est initié par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Les nouveaux programmes de formation pourraient être lancés pour s’adapter aux nouvelles exigences et au marché de l’emploi.
Dr Sékouna Keita, directeur de Master de l’institut supérieur de l’information et de la communication donne l’objectif du projet lancé par le ministère de tutelle : « Nous sommes dans la deuxième phase du projet de réformes des formations dans les instituts et universités publiques de la République de Guinée. L’objectif est d’avoir des programmes de formation qui soient en parfaite adéquation avec les exigences du marché du travail. Cela dit, il s’agit dans un premier temps de faire le diagnostic de l’ensemble des formations existantes dans nos différentes institutions d’enseignement supérieur. Ressortir les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités de chaque programme. Et dans un temps, il est question de réfléchir sur les améliorations à apporter à ces programmes pour les adapter aux exigences actuelles des employeurs » a-t-il expliqué.
Contrairement à certaines universités et instituts publics de la Guinée, les diplômés de l’institut supérieur de l’information et de la communication de Kountia se démarquent par leurs polyvalences et leurs capacités à occuper des postes dans les institutions : Mais pour Dr Sékouna Keita, les représentants des employeurs ont fait certaines suggestions et cela va permettre à son institut de réadapter les programmes : « Au niveau de l’ISIC, nous sommes dans une équipe projet composée de l’équipe de l’ISIC de Kountia et l’université de Kankan à travers l’école supérieure de l’information. Donc, nous avons travaillé sur plus de cinq programmes, à savoir les deux licences de l’ISIC de Kountia, le Master de l’ISIC de Kountia et les deux programmes de formation en licence de l’école supérieure des sciences de l’information de Kankan, à savoir la documentation et les archives. Nous avions fait dans un premier temps l’évaluation de chacun de ces programmes. Ensuite, dans cette deuxième phase, on a travaillé avec les représentants des employeurs pour voir quelles sont les compétences nouvelles dont ils ont besoin que nous ne donnons pas à nos étudiants pour qu’on puisse à l’issue du projet intégré ces compétences dans les programmes de formation. C’est vrai que les diplômés de l’ISIC sont de bons produits, ils sortent polyvalent et sont capables de travailler dans toutes les structures dans lesquelles on les envoie qu’ils soient des communicants ou journalistes. Mais étant donné que nous sommes dans les secteurs qui sont dynamiques et que la tendance à la polyvalence renforce, il était important à cette phase, d’écouter les représentants des employeurs. Ils nous ont fait des suggestions soit sur les nouvelles compétences soit le renforcement des capacités actuelles qui sont données pour que les étudiants puissent être davantage à la fois compétitifs et opérationnels sur le marché de l’emploi. C’est à cet exercice qu’on s’est livré. Il y a des nouvelles suggestions qui sont faites et nous allons intégrer ces compétences dans les propositions que nous allons faire et il appartiendra à l’autorité de prendre les décisions qui s’imposent. Ce dont je sûr, c’est que au terme de ce projet, les programmes qui vont être proposés seront les programmes complètement rénovés et des programmes qui sont en adéquation avec le marché » a rassuré le directeur de Master de l’ISIC de Kountia.
Il reste à savoir si d’ici là rentrée prochaine, les autorités prendront les décisions pour que l’enseignement supérieur public guinéen soit un enseignement qui répond aux besoins sociaux et économiques de la Guinée.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info