L’ancien prisonnier politique de l’ex régime d’Alpha Condé, Boubacar Diallo alias Grenade a fait une sortie médiatique ce 28 octobre, chez nos confrères de ‘’FIM FM’’. Dans cette émission à grande écoute, le jeune a fait des révélations sur les conditions de sa libération. Selon lui, après sa demande de pardon en prison pour obtenir sa libération, la condition était de s’attaquer à l’UFDG, a-t-il révélé.
Il raconte : « En prison je recevais 4 émissaires de la présidence en veste, bien avant ma condamnation, pour me dire une fois à la Cour d’Appel de Conakry, d’accepter la collaboration, pour une condamnation avec sursis, sinon je serai condamné à 10 ans d’emprisonnement. J’ai répondu que si la collaboration s’agissait de mettre la vie d’un innocent en danger, je ne suis pas prêt à le faire. Ils m’ont dit qu’on sait que tu es un enfant tu ne connais pas la politique, on t’a fait plusieurs propositions, même de l’argent pour recouvrer ta liberté, mais tu n’acceptes pas ou bien tu veux pourrir en prison. Je suis venu voir l’ancien régisseur Soriba Sorel Bangoura, pour lui dire que je ne veux plus recevoir ces genres de personnes. Il m’a fait comprendre qu’il est sous l’ordre de la hiérarchie ».
Pour le jeune Grenade, l’ex président Alpha Condé a été touché de sa vidéo après sa condamnation : « Il avait vu ma vidéo après ma condamnation dans laquelle je rappelais d’où il venait et de penser à nous les détenus politiques. Cela l’a touché et il a appelé ses conseillers pour leur dire qu’il ne peut plus me garder en prison. Certains d’entre eux lui ont demandé des conditions avant de me sortir en prison. C’est en ce moment que d’autres émissaires sont venus me dire voici un papier signé du président qui était prêt de me libérer à condition d’écrire une lettre pour demander pardon au Président de la République. Qu’il y avait d’autres conditions mais c’était la principale. Je leur ai demandé du temps pour réfléchir. Quand j’ai consulté mes conseillers, nous avons décidé d’accepter cela ». Grenade révèle la seconde condition : « L’autre condition de ma libération, était de dire que je ne suis plus de l’UFDG et de s’attaquer au parti, cela a dérangé ma mémoire. Je remercie les communicants et certains militants engagés de l’UFDG, qui m’ont compris dans la tête et m’ont donné des conseils ».
Saliou Baïlo Diallo