Depuis l’ouverture des classes le 21 octobre 2021, plusieurs établissements d’enseignement pré-universitaire de la Guinée se plaignent encore du manque de table-bancs en leur sein.
Cette crise serait causée par la promesse de l’ex-gouvernement de Pr Alpha Condé de faire de dons de table-bancs aux établissements publics. C’est le cas des écoles de la préfecture de Dinguiraye (Haute-Guinée), où d’autres sont en manquent d’enseignants.
Joint au téléphone ce mercredi 3 novembre 2021, le Directeur préfectoral de l’Education de Dinguiraye, Sékou Traoré précise : « L’année dernière, le gouvernement a annoncé le don de table-bancs au niveau de plusieurs écoles publiques. Partant de cette annonce, les parents d’élèves n’ont pas pu acheter de tables-bancs. Nous avions l’habitude d’exiger un table-banc à chaque élève de la première année et de la 7ème année lors des inscriptions. Malheureusement, cette annonce du gouvernement n’a pas été exécutée, c’est cette attitude qui a causé ce problème au niveau des écoles. Nous sommes dans le besoin de table-bancs, mais la situation n’est pas chaotique parce que les élèves ne sont pas à terre comme ce fut le cas de ceux de la localité de Koundjan dans la préfecture de Mandiana. L’Association des Parents et Amis de l’Ecole (APAE) de Dinguiraye est à pied d’œuvre pour remédier au problème. Nous avons décidé de réparer les anciens table-bancs, d’autres personnes aussi ont fait des dons de table-bancs. Mais le problème persiste toujours. Parfois, il y a trois ou quatre élèves par table-bancs ce qui veut dire que nous sommes toujours dans le besoin pour un meilleur apprentissage. Nous tendons toujours la main franche pour relever le défi et aux fils résidents et ceux ressortissants de la préfecture de Dinguiraye» a lancé le DPE, Sékou Traoré.
Dans la Sous-préfecture de Kalinko, les élèves se plaignent du manque d’enseignants. Boubacar Diallo, élève de la 11 ème année explique : « Nous sommes en manque de professeurs de Biologie et de la Géologie. Depuis l’ouverture des classes le 21 octobre dernier, nous n’avons pas suivi de cours dans ces deux matières. Les autorités de l’école refusent aussi de nous donner nos dossiers afin que nous puissions effectuer de transferts vers d’autres villes où nous pourrions suivre toutes les matières. Ils nous imposent de faire les sciences expérimentales sans notre gré. Certains élèves optent pour les sciences mathématiques, mais les responsables s’opposent catégoriquement » a-t-il déploré.
A part cette situation de table-bancs et de manque de professeurs, l’on apprend également qu’il existerait un réseau de corrupteurs à l’approche de chaque examen à qui certains élèves paieraient six cent mille (600 000 GNF) chacun pour être admis aux différents examens. A en croire une de nos sources, parmi des élèves qui ont payé cette somme l’année dernière, certains ne sont pas admis, ceux-ci réclameraient l’argent versé.
Nous y reviendrons…
Saliou Bailo Diallo pour lavoixdupeuple.info