Une altercation d’une rare violence a eu lieu ce mardi 14 janvier 2025, à Daramagnaki, impliquant Mamadou Hatimou Bah, Président de la Délégation Spéciale (PDS), et le sous-préfet, Colonel Mohamed Kamano. Selon les témoignages, le sous-préfet aurait giflé le PDS en pleine journée, devant des élèves et des passants.
Selon Mamadou Hatimou Bah, l’incident s’est produit aux environs de 10 heures alors qu’il sortait du bureau du sous-préfet. La victime affirme qu’elle s’était rendue auprès de ce dernier pour lui remettre une correspondance destinée à la préfecture et pour l’informer de deux cérémonies prévues dans les localités de Banty et Balouta. Voici son récit : « Le président du conseil de district de Bambaya m’avait confié une lettre destinée au préfet, que j’ai remise au sous-préfet pour transmission. Profitant de l’occasion, je l’ai informé de deux cérémonies à venir, étant donné qu’il revenait récemment de Kindia. Mais à ma grande surprise, alors que je sortais de son bureau, il m’a poursuivi et m’a donné des gifles devant les élèves en récréation et des femmes qui passaient. Je suis tombé sous le choc, mais j’ai préféré minimiser l’incident pour éviter une révolte des témoins. »
Mamadou Hatimou Bah a également dénoncé des comportements personnels qu’il juge répréhensibles de la part du sous-préfet. Il l’accuse notamment d’être à l’origine du divorce de son grand frère :
« Avant son départ pour Kindia, le sous-préfet avait été accusé d’entretenir une relation avec la femme de mon grand frère. Malgré les efforts de ce dernier pour sauver son mariage, le sous-préfet intimidait tout le monde, ce qui a conduit au divorce. Finalement, la femme a fini par avouer sa liaison avec lui. »
Le PDS, qui se dit très éprouvé par cet incident, a exprimé son intention de porter plainte contre le sous-préfet.
Le sous-préfet réfute les accusations. Interrogé sur ces allégations, le sous-préfet de Daramagnaki, le Colonel Mohamed Kamano, a nié catégoriquement les faits. Selon lui, tout ce qui lui est reproché est infondé : « C’est totalement faux ! Ces accusations sont mensongères. Je suis actuellement à la préfecture, et si le PDS a des reproches, qu’il vienne s’expliquer devant le préfet. »
Une affaire sensible qui divise l’opinion. Cet incident, largement commenté dans la localité, suscite des interrogations sur les relations entre responsables locaux. En attendant des éclaircissements, l’affaire reste sous les regards attentifs des citoyens.
Affaire à suivre…
Ibrahima Saapy Diallo pour www.lavoixdupeuple.info