La majorité des conseillers nationaux du conseil national de la transition (CNT), a adopté tard la nuit de ce lundi 12 août 2024, le projet de la loi de finances rectificatives exercice 2024. C’était à l’occasion d’une plénière tenue à cet effet à l’Hémicycle du Palais du Peuple, qui a été présidé par Dr Dansa Kourouma, président du CNT. Une session qui a connu la présence du premier ministre, chef du gouvernement, des ministres du Budget et de l’Hydraulique, des membres du CNRD et de plusieurs autres invités.
Dans son discours de circonstance, le président du CNT, Dr Dansa Kourouma très réconforté et convaincu du travail sérieux abattu par les conseillers nationaux sans complaisance à l’occasion de l’examen affirmé que, les conseillers nationaux sont plus que jamais déterminés et outillés à examiner minutieusement le budget de l’Etat grâce à la formation reçue dès les premières heures de leur installation.
Et que la représentation nationale compte jouer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale, après l’adoption de la Loi de Finances Rectificative exercice 2024. C’est pourquoi, le président du conseil national de la transition a déclaré devant les membres du gouvernement, d’exercer pleinement cette mission conformément à l’article 57 de la Charte de la transition.
C’est le Rapporteur général du CNT, l’honorable N’Gouamou Fabara Koné qui a présenté le rapport général de l’organe législatif.
Selon lui : « les dépenses de l’État ont été réévaluées à 38 649,59 Mds, contre une prévision initiale de 37 682,58 Mds, soit une augmentation de 967,01 Mds (2,57%). Ces dépenses sont reparties en dépenses courantes pour 23 683,43 Mds (63,54%) et en dépenses d’investissement pour 13 590,29 Mds (36,46%) » a-t-il déclaré.
Il faut dire que le rapport indique entre autres :
- la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum sur divers secteurs de l’économie ;
- la révision à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie à 4,2% contre 5,4% prévu initialement;
- la nécessité de réduire le déficit budgétaire à 3,32% PIB contre 3,81% initialement ;
- la hausse des charges liées aux remboursements des titres d’État pour 556,34 Mds;
- le faible niveau de mobilisation des obligations du trésor et des emprunts obligataires;
- la constitution des garanties pour les opérations d’importation des produits pétroliers
par la SONAP, ainsi que le contrat de cession d’énergie entre la SENELEC et l’EDG ;
- la ratification des mouvements de crédits intervenus au cours de l’exécution du budget
initial ;
- la prise en compte de l’appui budgétaire des partenaires techniques et financiers, notamment de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.
A noter que cette adoption intervient après quelques semaines de la présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. C’est pourquoi, le président du conseil national de la transition a saisi l’occasion pour inviter les membres du gouvernement à accompagner l’organe législatif dans le processus de vulgarisation de cet important document.
Oumar M’Böh