Ce fut l’échec d’un casting porté sur des CV colmatés par des informations inventées et adaptées, des faux diplômes et des attestations fabriquées.
Les conséquences les plus désastreuses, c’est que le pays a frôlé l’hécatombe par le fait des démarches et stratégies incohérentes sur fond de corruption et de courses vers les enrichissements illicites les plus fous de l’histoire du pays.
En 2 ans seulement de gestion calamiteuse les fonds détournés s’évaluent en billiards dépassant plusieurs fois le budget officiel de la Guinée.
Pour une première, les sources d’informations crédibles font écho de l’équivalent de 30 à 40 milliards de FG gardés en devises dans plusieurs bureaux des anciens ministres.
D’autres enquêtes à l’international font écho de faramineux transferts d’argents dans les paradis fiscaux ainsi que des achats de châteaux à l’étranger et dans le pays.
De par le biais des surfacturations et des conflits d’intérêts dans la passation des marchés publics, tous ces anciens ministres sans exception ont empoché des milliers cachés pour certains dans des trous creusés à cet effet dans leurs maisons ou celles d’amis et de parents.
A l’instar du marché public relatif à la réalisation de la biométrie des fonctionnaires passé à une société où un haut cadre du ministère de la fonction publique est actionnaire, des milliers d’autres marchés publics se sont faits sur la base de corruption et de surfacturation inestimables.
Si des audits sérieux sont engagés et conduits sans interférences avec l’appui des étrangers crédibles, ce sera le record des records de détournements à ciel ouvert jamais égalés aussi bien en Guinée que dans la sous-région.
Le président en dépit de cette dissolution symbolique doit aller au fond des investigations pour poursuivre ces nouveaux ennemis de la Guinée.
Aucun guinéen cohérent et patriote ne doit avoir de la compassion pour ces nouveaux criminels regroupés et organisés dans un gouvernement arrogant , incompétent et fossoyeurs qui a failli signé l’acte de mort de cette transition et les perspectives de développement qui se profilaient et qui rassuraient le peuple.
Qu’ils partent et répondent tous devant les juridictions guinéennes.
D’ailleurs tout recyclage serait une offense au peuple et démobiliserait davantage le peuple qui commence à refaire confiance au CNRD pour une meilleure suite.
Cette fois, il faut que le général président et son équipe aillent droit et sans état d’âme vers l’essentiel pour choisir des guinéens COMPÉTENTS le plus souvent cachés et en dehors des cercles d’intérêts et d’influences qui tournent autour du président et de son équipe restreinte.
Qu’aucun opportuniste ne tente encore de galvauder le sens de la COMPETENCE chez le président comme par le passé.
Que le général président comprenne définitivement que la COMPETENCE signifie basiquement et classiquement tout d’abord INTÉGRITÉ puis EXPÉRIENCE avec un niveau académique et une CONNAISSANCE approfondie de la problématique du développement de la Guinée.
Tous les nouveaux ministres doivent être non pas seulement des académiciens, des managers ou des leaders mais les 3 à la fois.
Si le général Président réussit un tel challenge cette fois, la transition sera sauvée et le développement du pays assuré pour le court et moyen terme.
Aimé Stéphane MANSARE.
SOCIOLOGUE.
Expert consultant en sciences sociales du développement.