L’ancien ministre de la sécurité, Maramani Cissé a lors d’un point de presse qu’il a tenu dans la commune urbaine de Siguiri a diagnostiqué le fléau de l’insécurité avant de s’interroger sur ledit phénomène. Selon lui : « vous n’êtes pas sans savoir que notre préfecture a un million d’habitants, que notre préfecture a 20 sous-préfectures plus la Commune Urbaine. Que notre préfecture dispose 200 sociétés minières semi artisanale, semi industrielle et industrielle et 560 zones d’exploitation minières artisanales non réglementées et la préfecture s’étend sur plus de 17 milles km2. Notre préfecture fait frontière avec la République sœur du Mali qui est aujourd’hui confrontée depuis plus d’une dizaine d’années à de problème de terrorisme, de djihadisme, de fondamentalisme. Si aujourd’hui la Guinée et les guinéens peuvent se réjouir de la stabilité que connaît notre pays, cela ne peut justifier notre inaction pour la prévention de terrorisme, du crime organisé et de tout ce qui se passe comme facteur de trouble », a-t-il souligné.
Poursuivant son allocution, l’ancien directeur national de la Police Judiciaire parle des difficultés rencontrées dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la préfecture de Siguiri. « Notre handicap, je ne rentrerai pas dans les détails mais c’est aussi le sous-effectif des forces de défense et de sécurité, le sous équipement. Notre faiblesse aussi c’est la non contribution des citoyens à tous les niveaux à la sécurité collective » a-t-il déploré.
Face à cette situation d’insécurité qui prend de l’ampleur le préfet, Dr Maramani Cissé s’interroge en disant que : « Depuis quelques semaines, notre préfecture est agitée dans une vague de violences, de crimes ignobles, d’assassinat. D’où viennent ces assassins ? Qui sont ces assassins ? Qui les connaît, qui les couvre ? Qui les donne agile, qui les loge ? Dans les bars, dans les restaurants, dans les cabarets ? Un gros point d’interrogation auquel nous devons répondre » a-t-il interpellé.
Avant à Siguiri, les cas d’attaques étaient enregistrés aux heures tardives de la nuit. Mais de nos jours aucun temps précis n’est ciblé par des assaillants. Aux dires de certains observateurs, la consommation abusive des stupéfiants est la cause de ces attaques dont la plupart de ces brigands sont connus.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info