La chance d’Ousmane Sonko d’être candidat à la prochaine élection présidentielle au Sénégal s’amenuise. Poursuivi par l’ancien ministre du tourisme du Sénégal, Mame Mbaye Niang pour « diffamation, injures et faux », il y’a plusieurs mois, Ousmane Sonko déjà en prison pour d’autres affaires, a été condamné avec sursis par la Cour Suprême. La décision est tombée dans la nuit du jeudi 05 janvier 2024.
Interrogé par nos confrères de France 24, l’avocat du leader du pastef, Me ciré cledeor Ky dénonce cette condamnation. L’homme en robe noire estime tout cela est fait pour empêcher son candidat à se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Selon lui : « l’Etat a fait la cheville ouvrière pour cela. Qui, en fait, a violé toutes les lois, a violé tous les engagements internationaux, a renié l’État de droit et la démocratie, a changé les valeurs mêmes culturelles dans ce pays » a-t-il dénoncé.
La décision de la Cour suprême clôture cette affaire.
Le camp de Sonko avait retrouvé l’espoir en une candidature de leur chef de file après qu’un juge a ordonné mi-décembre sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor qui avait été cassée par la Cour suprême.
Il a été investi dimanche par sa coalition pour la présidentielle dans un lieu privé, à huis clos, après l’interdiction par les autorités du meeting public prévu samedi.
Malgré le refus de l’administration de délivrer à M. Sonko les documents nécessaires, l’opposant a fait déposer son dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Son mandataire doit passer vendredi devant la commission de contrôle des parrainages de la juridiction.
Mercredi, cet organe a validé le dossier d’Habib Sy, un candidat du même bord politique que M. Sonko, qui a promis de se désister si le leader de sa formation peut se présenter.
Un autre plan B de sa formation dont le dossier a été examiné jeudi, Bassirou Diomaye Faye, doit régulariser sa situation concernant ses parrainages pour participer au scrutin.
Ousmane Sonko, 49 ans était arrivé troisième lors de la présidentielle de 2019.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info