L’expulsion des fonctionnaires devant faire valoir leurs droits à la retraite dans des cités à Conakry continue d’alimenter les débats. Après la Sig Madina dans la commune de Matam, un de nos reporters s’est rendu le mercredi 10 Août 2022 à la cité des journalistes sise à Matoto. Là-bas, certains occupants ont bel et bien reçu des lettres de libération, mais difficile d’avoir de répondants sur place. Cependant un doyen qui vit dans cette cité depuis 1984 a accepté d’évoquer le cas de son fils qui est aussi concerné, mais hors micro.
Le doyen qui a accepté de brosser le sujet, s’appelle Oury Bah. Il en parle parce que son fils est absent nous a-t-il indiqué. Le contrat de location du bâtiment qu’il occupe est signé au nom de ce dernier. Abdoulaye Oury Bah a reçu la notification alors qu’il est fonctionnaire en activité au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Sa famille en veut pour preuve, son bulletin de salaire. C’est pourquoi son papa estime à sa place, que la lettre lui a été adressée par erreur. Oury Bah informe que son fils est âgé de 41 ans. Il n’a donc pas atteint l’âge de la retraite défend le septuagénaire. Il occupe un bâtiment de deux chambres et salon. Pour tenter de continuer de rester sur place, il compte adresser une demande de vérification aux autorités. Le contrat de location qui le lie au patrimoine bâti public, date de 2010. C’est à cette période que son papa lui a passé la main après avoir été admis à la retraite. Oury Bah rappelle qu’il a été logé à la cité en 1984. Les bâtiments étaient inachevés à l’époque a-t-il ajouté.
Des rencontres se multiplie sur place, des commissions sont créés, les concernés envisagent d’adresser un mémorandum à la direction du patrimoine Bâti public et au secrétariat général à la présidence. La cité des journalistes a été construite par le premier président pour loger des journalistes qui venaient pour la couverture du sommet qui devait se tenir à Conakry. Entre temps Sékou Touré est décédé, le sommet n’a pas eu lieu, et après les bâtiments ont été affectés aux journalistes guinéens et d’autres catégories de fonctionnaires, a rappelé Oury Bah.
Ahmed Sékou Camara