Des produits halieutiques comme le poisson se font rares sur le marché guinéen, et cette rareté rend chère ces produits, se plaignent des vendeuses de poissons rencontrées au marché Bonfi dans la commune de Matam à Conakry, c’est le cas notamment de Hawa Bangoura.
Cette dernière nous a expliqué que la situation liée à cette paralysie fait est du fait que les activités des pêcheurs sont au ralenti. Cette affirmation a été confirmé par Facinet Bangoura, pêcheur au port de pêche de Bonfi. Selon lui, c’est la période des grandes pluies, lui et ses collègues ne sont pas suffisamment outillés pour braver des vagues en mer. « Nous continuons d’aller en mer, mais pas comme en temps normal. On sort notamment à la quête de notre quotidien. Quand on a un peu, on se concentre sur ça. Des anciennes barques avec ces fortes pluies, on ne peut pas aller très loin en mer, parce qu’en cas d’accident, ça devient un problème. Voici nos barques garées ici » se plaint-il.
Pour sa part, le directeur communal de la pêche par intérim de Matam, Ali Cissé a effectivement fait le même constat. A l’en croire, les statistiques dont il dispose font état d’un taux de production de 45 tonnes 058 kg au mois de juin 2022 contre 21 tonnes 670 kg en juillet 2022, soit une chute de moins de 50% au port de Bonfi.
Il ajoute que : « les 90% de la production faite à Matam sont réalisés par des ghanéens et des sénégalais. Ces derniers sont également en congé par le fait de ces mêmes grandes pluies », a-t-il informé.
Ahmed Sékou Camara