Le parquet de la CRIEF a communiqué ce mardi, 15 mars 2022, les statistiques des dossiers qui sont en cours de traitement. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au Ministère de la Justice et Garde des sceaux.
Les membres du parquet de la Commission de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), ont procédé à travers un document de faire valoir devant un parterre de journalistes, le rôle et les composants de ladite institution chargée de réprimer les délits économiques et financiers.
A cette occasion, au total, ce sont : « vingt six (26) dossiers qui sont en instruction, deux (2) en cours de jugement. S’agissant des personnes physiques en détention, elles sont au nombre de huit (8), en liberté cent six (106), et enfin personnes morales sept (7) » ont-ils annoncé.
Dans son intervention, la substitut du procureur auprès du parquet de la CRIEF, Joséphine Loli Tinguiano a indiqué dorénavant ceci : « depuis plusieurs années, la République de Guinée a entretenu un climat d’impunité surtout les personnalités chargées de la gestion de la chose publique. C’est pourquoi à la faveur de la politique intervenue le 05 septembre 2021, le CNRD ainsi que le gouvernement ont entamé de profondes réformes institutionnelles pour faire face à ces cas de corruption à grande échelle. C’est dans cet ordre d’idée que la CRIEF a vu jour » a-t-elle rappelé.
Parlant des attributions de la CRIEF, elle a indiqué en ces termes : « la CRIEF est une juridiction spéciale dont la compétence s’étend sur toute l’étendue du territoire national quant aux infractions suivantes dont le montant est égal ou supérieur à un milliard de francs guinéens comprennent les surfacturations et détournements commis par les agents publics ; la corruption des agents publics nationaux, étrangers et internationaux et enfin, la corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics ».
Selon Joséphine Loli Tinguiano : « la création de la CRIEF répond à un triple intérêt qui est de sanctionner les auteurs des délits économiques et financiers ; décourager les éventuels candidats à ces genres de pratique; soulager les victimes et moraliser la gestion de la chose publique » a-t-elle justifié.
La conférencière a signalé le double degré de la juridiction de la CRIEF : « l’article 11 de l’ordonnance N°0007 institue 4 chambres au sein de la CRIEF notamment, les chambres de jugement, de l’instruction, spéciale de contrôle de l’instruction et des appels ».
Léon KOLIE