Les autorités nigériennes ont décidé de réduire les prix des hydrocarbures à la pompe, notamment le Super et le Gasoil.
La décision a été prise à travers un arrêté publié lundi par le ministère du Commerce et de l’industrie et consulté par Anadolu.
Par le biais de ce décret, le litre du Super 91(essence) passe de 540 francs CFA (1,08 USD) à 499 francs CFA (0,99 USD), le litre du Gasoil passe de 668 francs CFA (1,33 USD) à 618 francs CFA (1,23 USD).
Le correspondant d’Anadolu a constaté l’entrée en vigueur de cette décision à travers un certain nombre de stations-service dans la capitale Niamey.
« C’est une décision très attendue par la population. Nous la saluons et nous pensons qu’elle aura un impact sur le coût de la vie, à travers une réduction du prix de transport et des marchandises », a commenté Maikoul Zodi, président du « Front Patriotique pour la Souveraineté », une des principales organisions de la société civile nigérienne, dans une déclaration à Anadolu.
« La réduction du prix du carburant est une mesure positive pour le secteur des transports. En tant que responsable d’une centrale syndicale regroupant des syndicats des transporteurs, je salue cette initiative », a indiqué Gamatié Mahamadou Yamsambou, secrétaire général de « l’Union des travailleurs des transports et assimilés du Niger (Uttan) », dans une déclaration à Anadolu.
Toutefois, il estime que « cette réduction n’aura pas d’impact » sur le prix de transport.
« Nous nous attendions à une réduction plus importante que celle qui est annoncée par le gouvernement. Ce n’est pas normal que nous continuons à payer le carburant très cher alors que le Niger est un pays producteur du pétrole », s’est indigné Aboubacar Ibrahim, un conducteur de taxi rencontré dans une station service par Anadolu.
C’est le 17 juillet courant que le gouvernement nigérien a annoncé son intention de revoir à la baisse le prix des hydrocarbures, suite à des fortes demandes exprimées aussi bien par des citoyens ordinaires que des structures syndicales et de la société civile.
Le Niger a commencé à exploiter son pétrole en 2011, avec une production journalière de vingt mille barils. Depuis avril dernier, cette production est passée à cent dix mille barils, dont quatre-vingt-dix mille barils sont destinés à l’exportation.