Le président de la République, Chef de l’Etat le colonel Mamadi Doumbouya a rencontré ce vendredi 17 juin les principaux acteurs du secteur minier dont les entreprises évoluent en République de Guinée. Au cours de cette rencontre, colonel Mamadi Doumbouya a exprimé son regret sur la manière dont ces entreprises travaillent dans ce pays qui malgré sa richesse minière dont les réserves en fer sont estimées à plus de 4 milliards de tonnes, les populations sont encore pauvres à cause dit-il du non-respect des engagements signés par ces multinationales à travers des conventions.
Il explique : « Nous avions convenu d’un certain nombre d’engagements en signant l’accord cadre pour le co-développement du projet Simandou. Après trois mois, il est nécessaire que nous évaluions les chemins parcourus pour qu’ensemble en tant que partenaires, nous puissions mettre en œuvre dans toute sa plénitude notre accord cadre. Depuis, nous constatons un décalage entre votre vision de la mise en œuvre des termes de l’accord cadre et nos attentes. Cette situation est non seulement regrettable mais aussi inacceptable pour l’Etat guinéen. J’ai créé un comité stratégique placé sous mon autorité qui est chargé de la mise en œuvre de l’accord cadre. Ce comité est votre interlocuteur dans le suivi du projet Simandou», a-t-il déploré devant des dirigeants des deux géants miniers Winning Consortium Simandou et Rio Tinto Simfer.
Plus loin, pour rectifier le tir, le président a annoncé la création d’un comité stratégique placé sous sa tutelle : « Nous avons également recruté un cabinet d’avocats pour nous assister dans le conseil institutionnel et juridique pour matérialiser notre accord cadre dans les meilleurs délais. Le processus de recrutement de l’ingénieur conseil est en cours et nous avons compté sur toutes les mesures de facilitation que vous mettrez en œuvre pour permettre des conditions optimales de notre accompagnement dans ces projets. Tout ceci pour assurer que vous ayez une contrepartie de haut niveau pour que les discussions et les négociations technique, juridique, commerciale et financière avancent rapidement afin d’asseoir les bases solides du projet car l’échéance de fin 2024 n’est pas loin. J’insiste sur la nécessité de se mobiliser dans l’esprit de l’accord cadre. Le projet doit être mené par une co-entreprise qui doit être une société de substance dès le départ c’est-à-dire dès la phase de construction. Les trois partenaires que nous sommes doivent être présents dans toute entité et tout comité stratégique d’exécution, de suivi ou de résolution de tout problème lié au projet en rapport avec le co-développement et l’utilisation des infrastructures. L’Etat doit être associé à toute décision de gouvernance de la co-entreprise », a-t-il ajouté.
Ci-dessous l’intégralité de cette rencontre en vidéo et quelques images :
Oumar M’Böh