Le 31 juillet de chaque année, la journée internationale de la femme africaine est célébrée dans le continent africain. Malheureusement cette année, elle est passée sous silence dans certains pays africains dont la République de Guinée. Ce lundi 1er Août, notre reporter est allé à la rencontre de madame Bangoura Maimouna Yombouno, 1ère vice-présidente du conseil national de la transition ‘’CNT’’, celle qui souhaite accompagner les femmes de la fondation ‘’Solidarité Féminine’’ a organisé en différé cet événement.
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Le 31 juillet de chaque année, la journée internationale de la femme africaine est célébrée, mais cette année cette journée passe sous silence en Guinée. Quelle est votre réaction ?
Effectivement, la journée internationale de la femme africaine est célébrée depuis 1974 dans les 54 pays du continent, mais ici en Guinée elle est peu connue et souvent peu célébrée, contrairement dans les autres pays où elle est célébrée compte tenu du sens qu’elle a.
Parlez nous de l’historique de cette journée internationale de la femme africaine ?
La journée internationale de la femme africaine est née de la volonté des pionnières qui ont décidé derrière les hommes, c’est-à-dire les pères fondateurs et se sont retrouvées le 31 juillet 1962 à Dar es Salam en Tanzanie. C’est à cette occasion là qu’elles ont mis en place l’organisation panafricaine des femmes et depuis cette date, elles organisent des rencontres, la plus emblématique a été celle qui a été organisée à Dakar au Sénégal le 31 juillet 1974. C’est à l’issu de ce 1er congrès que la journée a été officiellement consacrée journée internationale de la femme africaine. Donc, les membres de la fondation solidarité féminine, ont exprimé leur volonté de célébrer cette journée, le vendredi 5 Août prochain au Palais du Peuple. A cette occasion, un vibrant hommage sera rendu aux pionnières et vous n’êtes pas sans savoir que depuis l’accession de notre pays à l’indépendance le 2 octobre 1958, beaucoup de choses ont été faites pour les femmes guinéennes. Mais malheureusement à cause de la situation sociopolitique que traverse ce pays, les femmes n’arrivent pas à organiser de grandes rencontres pour rendre hommage aux dirigeants, donc un défi que la fondation compte relever. Parce qu’il y’a assez de fléaux qui restent encore, notamment les mutilations génitales féminines, les cas de viols, les mariages précoces, les grossesses non désirées en milieu scolaire. Ce sont des pratiques qui confisquent souvent l’avenir de nos jeunes filles aujourd’hui et des femmes de demain. Aussi, elles sont nombreuses, ces femmes qui sont victimes des violences dans leurs ménages, certaines sont victimes de violences sexistes, de harcèlement dans les couloirs de nos administrations ; voila des pratiques qui les empêchent d’être productives et efficaces, de respecter leur parcours. La seule journée que les femmes célèbrent avec faste c’est la journée du 8 mars. Pourtant, les Nations Unies, compte tenu de l’enjeu de la promotion de la femme, des enjeux importants, consacré beaucoup de journées pour les femmes. Il y’a une journée pour les Droits des femmes, des journées pour des filles, les journées pour la femme rurale, des journées pour aider la femme dans l’éducation et dans la santé. Il y a aussi des journées des jeunes filles dans l’utilisation de la nouvelle technologie. Il y a beaucoup de journées consacrées aux femmes, mais qui se passent inaperçues. C’est pourquoi j’aime souvent à le dire que la journée de la femme ce n’est pas une seule journée. Pour moi, ce sont les 365 jours de l’année compte tenu des enjeux et des énormes défis à relever.
Maintenant que la fondation solidarité féminine compte organiser une cérémonie pour célébrer cette journée en différé, dites nous votre implication et où en sommes-nous dans le cadre des préparatifs ?
Nous sommes en train de nous préparer. Les jeunes filles sont venues me voir pour préparer la tenue de cette journée, j’ai promis de m’investir pour la réussite de cet évènement en leur donnant un coup de main. L’essentiel pour nous, c’est que cette journée soit célébrée en Guinée avec faste et sous le haut patronage de son Excellence le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, président de la République. Et si lui, il n’est pas là et son frère Dr Dansa Kourouma, président du conseil national de la transition ‘’CNT’’ est là, cela fera honneur à la femme guinéenne. Mais nous sollicitons la venue du Président Mamadi Doumbouya à cette cérémonie. Car, c’est l’occasion pour nous ce jour de célébrer les actes posés par le CNRD depuis son avènement au pouvoir le 5 septembre 2021. A ce jour à maintenant, les actes que le CNRD est en train de poser, sincèrement on dit que l’espoir est permis. Aujourd’hui, avec la Charte de la transition, ce document formalisé, un quota de 30%, ou plus c’est quelque chose de très important. Et c’est que nous avons obtenu ici au CNT. D’ailleurs, nous sommes à 31 % au niveau du conseil national de la transition. Le président de la transition a aussi accordé des subventions non remboursables aux femmes. Autrefois, c’est à travers des appuis des partenaires que les femmes obtiennent pour leurs activités et non sur le BND. Cette année, chacune de ces 300 groupements a reçu 50 000 000 GNF ; c’est quelque chose de très important et ça mérite d’être magnifié. A cela s’ajoute la création d’un fonds de soutien à l’entrepreneuriat féminin. Voilà les acquis importants que nous devons montrer à la face du monde, pour dire qu’il n’y a pas que des manifestations en Guinée, il y a des actes sérieux et forts qui sont en train d’être posés en Guinée par le président colonel Mamadi Doumbouya. C’est la même dynamique que son frère est en train d’implémenter au CNT, l’organe législatif de la transition.
Quel accompagnement souhaiteriez-vous obtenir pour l’organisation de cette journée ?
L’accompagnement important que nous voulons, c’est la présence des autorités à l’événement, parce que nous voulons nous mobiliser pour rendre hommage à ces autorités.
Disposez-vous des moyens pour l’organisation de la cérémonie ?
Souvent, certains se lamentent en disant, j’envie d’organiser une cérémonie, mais je n’ai pas les moyens. Pourtant, l’on peut organiser des événements sans payer aucun franc grâce au relationnel. Par exemple, j’ai organisé une activité liée aux violences basées aux femmes, à cette occasion je suis allée voir les responsables de l’UTELGUI et ceux de la RTG pour solliciter leur accompagnement, et ils ont accepté. Tous les médias doivent accepter de couvrir les activités des associations sans rien payer, des actions citoyennes, des activités sociales. Donc, c’est la réflexion que nous pourrons porter sur le système.
Est-ce que vous avez choisi l’endroit où vous devez organiser l’événement ?
Nous sommes en train de voir, nous avons rencontré aussi l’administrateur général du Palais du Peuple, il dit que les choses sont à notre disposition. Donc, voilà les choses avec lesquelles nous pouvons aussi profiter, parce que nous voulons à cette occasion inviter toutes les femmes de la Guinée, les associations féminines ici pour donner le ton, pour que les années à venir les institutions, les politiques puissent réellement passer prendre le relais. Mais cette année, les jeunes filles, les femmes de la Fondation sont engagées à célébrer cette journée sous le leadership du Président, colonel Mamadi Doumbouya et son frère Dr Dansa Kourouma, président du CNT parce que lui aussi, il a posé des actes positifs au sein du CNT en un laps de temps, notamment avec le positionnement des femmes au sein des commissions parlementaires. Au bureau exécutif nous sommes 43 % de femmes, les postes de vice-présidentes sont à 50 %. C’est pour vous dire que l’équité est observée et le quota des 50 % est respecté. Il y a des postes qui passaient sous silence à l’Assemblée nationale. Car, c’est la première fois qu’on a des femmes rapporteuses. Mais vous avez suivi l’importance que ce poste joue lors des débats en plénière lorsqu’on donne la parole au rapporteur et là aussi, c’est une femme qui est rapporteuse générale et elle rend très bien de façon honorable, digne et avec grande fierté. Ce jour-là, les hommes ont parlé et les femmes aussi ont parlé. Imaginez si on n’avait pas de femme rapporteuse devant les représentants d’institutions présents, ça serait quelque chose de sombre au sein de notre institution. Mais aujourd’hui nous avons réussi à relever ce défi grâce à un homme, grâce à un champion Dr Dansa Kourouma et le tandem. Et ce tandem marche entre Mamadi Doumbouya Chef suprême des armées, président de la transition et son frère, Dr Dansa Kourouma président du CNT. L’un est à l’Exécutif et l’autre au Législatif, et lorsque ces deux sont acquis à la même cause et sont sensibles au genre, ça veut dire que l’espoir est permis d’avoir les 50% lors des élections à venir. Et nous nous serons là en position de veille. Lorsqu’un parti politique ne respectera pas le quota de représentativité, il sera mis hors jeu. Aussi, dès qu’une erreur sera constatée le parti sera sanctionné où éliminé ; c’est ce qui sera mis dans le Code électoral.
Avez-vous prévu le jour de la tenue de cet événement ?
Oui, nous avons prévu d’organiser cette journée le vendredi prochain, c’est-à-dire le 5 Août prochain. Donc le 5 on a besoin de votre contribution vous les médias pour voir ce que vous pouvez faire en termes de visibilité.
Merci beaucoup madame
C’est à moi de vous remercier
Propos recueillis par Oumar M’Böh et transcrits par Aimé Délamou
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