Le commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba est à la barre pour la sixième fois ce mardi 1er novembre 2022 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Il est interrogé ce matin par Me Pépé Antoine Lamah. L’avocat de Dadis le confondu à ses propos. Lundi, l’accusé a révélé qu’il n’a pas été arrêté, mais plutôt qu’il s’est fait localiser à Dakar. Comme pour démentir ces propos, Me Pépé Antoine Lamah à travers leur procès-verbal, a rappelé que les enquêteurs Sénégalais l’ont filé avant de l’interpeller. Toumba maintient ses déclarations et ajoute qu’il a été arrêté après qu’il se soit fait localiser par l’entremise d’un de ses conseils du nom de Diawara. L’avocat est aussi revenu sur une des interventions de l’accusé sur Rfi, quand il a souhaité être gracié par le Général Sékouba Konaté après avoir reconnu s’être rendu au stade, mais sur l’ordre du président d’alors. En réponse, l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara a déclaré qu’il a été piégé. Il n’était pas habitué à cet exercice, a-t-il étayé.
L’avocat de Dadis continue d’acculer Toumba de questions au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel. Me Pépé Antoine Lamah revient notamment sur les propos déjà tenus par l’accusé. Il avait précédemment indiqué qu’il avait fait bénéficier à Marcel Guilavogui d’un grade de lieutenant sans l’avis du président Dadis. « N’est-ce pas là, la source du désordre qui caractérisait l’armée à l’époque » ? A interrogé Me Lamah. Toumba a répondu non. Dans un autre passage, a rappelé Me Pépé Antoine, l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis a menacé de faire marcher son véhicule sur Marcel ou de le casser le bras. Il a confirmé avoir tenu ses propos. « Un homme normal peut-il tenir des propos comme ça ? » a enchaîné l’avocat. « Je ne réponds pas à cette question », a réagi Toumba. Il n’a pas non plus accepté de répondre pourquoi on l’appelait commandant, alors qu’il n’était ni commandant du salon, ni commandant du régiment pendant qu’il n’avait qu’un grade de lieutenant. L’interrogatoire se poursuit.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info